North Bay, ON – Le Centre régional de santé de North Bay met en danger la santé et la sécurité des patients en demandant aux infirmières de travailler 24 heures sur 24, déclare le Syndicat canadien de la fonction publique.

« Ce n’est pas une façon de fournir des soins de santé de qualité – c’est absolument  choquant, » déclare Michael Hurley, président du Conseil des syndicats hospitaliers de l’Ontario du SCFP (CSHO/SCFP). « Il faut que les travailleurs de la santé soient vigilants pendant leur service, en particulier lorsqu’ils administrent des médicaments. Contraindre les infirmières à travailler 24 heures sur 24 est inhumain et dangereux, et il leur est pratiquement impossible de fournir la qualité de soins dont les patients ont besoin. Qui voudrait être soigné par une infirmière épuisée parce qu’elle n’a pas eu le temps de se reposer? »

Selon la section locale 139 du SCFP, le syndicat qui représente plus de 1 000 travailleurs de la santé au Centre régional de santé de North Bay, il est arrivé à plusieurs reprises au cours des deux derniers mois que l’employeur oblige les infirmières à travailler 24 heures sur 24.

Le syndicat avertit que les infirmières sont déjà surchargées de travail en raison d’années de sous-effectif chronique, ce qui a contribué à une crise de recrutement et de rétention, avec des postes vacants dans les hôpitaux augmentant de 19 % au cours de l’année écoulée. La lourdeur de la charge de travail est l’une des principales raisons pour lesquelles les travailleurs du secteur de la santé ont le taux d’accidents le plus élevé de toutes les professions en Ontario.

Selon le SCFP, les conditions de travail impossibles et dangereuses pour le personnel et les patients ne feront qu’accélérer le départ des infirmières du secteur et éroderont davantage la qualité des soins aux patients.

« Nos recherches montrent que North Bay a besoin de près de 500 personnes supplémentaires au cours des quatre prochaines années pour répondre aux pressions d’une population vieillissante et croissante et pour améliorer de manière significative la qualité des soins, » déclare M. Hurley. « Mais les quarts de travail de 24 heures ne feront que faire fuir les infirmières et intensifier la crise du personnel hospitalier. »

Le syndicat demande instamment au Centre régional de santé de North Bay d’engager des pourparlers productifs afin de trouver des solutions aux problèmes de conditions de travail et de sécurité des patients.

 

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