TORONTO – Le SCFP-Ontario est solidaire des centaines de Torontois préoccupés par le deuil de milliers de décès par surdose causés par l’inaction du gouvernement. En outre, il prévient que le nombre de ce type de décès est voué à augmenter maintenant que les conservateurs de Doug Ford ont annulé le financement de trois sites de prévention des surdoses (SPS) actuellement en activité et de deux autres qui devaient ouvrir dans la province.

« Il est totalement inacceptable pour les conservateurs de Ford de fermer ces sites en pleine urgence sanitaire », estime Fred Hahn, président du SCFP-Ontario. « Ils avaient promis de financer 21 sites. Ils avaient promis de se concentrer sur le traitement de la toxicomanie. Or, sans annonce de financement pour la santé mentale et la toxicomanie, nous sommes devant une autre fausse promesse qu’ils n’avaient pas l’intention de tenir. »

Le site de prévention des surdoses de Moss Park est entré en activité en 2017, dans une tente, en réponse à l’augmentation des surdoses de drogue au centre-ville de Toronto et au refus persistant du gouvernement de reconnaître la crise et de sauver des vies. Lorsque tous les ordres de gouvernement ont refusé de mettre en place une structure permanente permettant à la société de prévention des surdoses de Toronto (TOPS) de poursuivre son travail salvateur, le SCFP-Ontario a loué une remorque pour le groupe. Depuis lors, l’exemple de TOPS a conduit à l’ouverture de dix-neuf autres sites de prévention des surdoses et de consommation supervisée (SCS) en Ontario. Un seul de ces sites, exploité par Toronto Public Health au centre-ville de Toronto, a enregistré 40 000 visites au cours de cette période et inversé 748 surdoses.

« Ces compressions donnent un autre exemple de l’impitoyabilité de ce gouvernement déterminé à punir les plus vulnérables de notre société », déclare Candace Rennick, secrétaire-trésorière du SCFP-Ontario. « On y voit clairement qu’il ne comprend pas la valeur du travail que font les SCS et les SPS ou la gravité de la situation. C’est une urgence de santé publique majeure, mais le gouvernement supprime un service de santé. C’est tout simplement inadmissible. »

Le personnel des SPS prévient les surdoses de nombreuses manières. Les employés discutent avec les visiteurs, leur apportent soutien et conseils, les aident souvent à accéder aux services communautaires dont ils ont besoin (comme un logement, de la nourriture, un soutien du revenu, des soins de santé et infirmiers). Ces sites sont aussi des lieux importants où les toxicomanes sont recommandés aux services de désintoxication. Lorsque les personnes ont un endroit sûr où aller, elles prennent leur temps et consomment de manière plus sécuritaire, ce qui déjà prévient une partie des surdoses.

Jusqu’à présent cette année, les ambulanciers de Toronto ont répondu à 915 appels de surdose et sont intervenus dans 45 autres appels impliquant un décès par surdose. C’est pourquoi les membres du SCFP-Ontario comprennent clairement que les SCS et les SPS fournissent des services de santé essentiels, équivalents aux autres services de santé. Ils comprennent aussi qu’il est crucial que le SCFP-Ontario soit solidaire des personnes qui s’opposent au plan sans cœur de fermer ces sites, une politique qui ignore l’ampleur de l’urgence sanitaire et qui augmentera le nombre de décès par surdose en Ontario.

Le SCFP est le plus important syndicat en Ontario avec plus de 270 000 membres aux quatre coins de la province qui offrent les services publics dont dépendent les Ontariens chaque jour.

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