HAMILTON (ONTARIO) – Aujourd’hui, un imposant groupe d’employé(e)s hospitaliers, notamment des infirmières et infirmiers, des préposé(e)s aux services de soutien à la personne et des technologues de laboratoire, se sont rassemblés à l’hôpital St. Joseph’s Healthcare de Hamilton pour manifester contre le projet du gouvernement Ford de sous-traiter les services hospitaliers à des cliniques privées à but lucratif.

En réponse au projet de loi 60, la loi récemment adoptée qui sous-traite des chirurgies et des procédures de diagnostic à des cliniques privées, le personnel hospitalier du St. Joseph’s Healthcare représenté par l’Association des infirmières et infirmiers de l’Ontario (AIIO), le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et le Syndicat des employé(e)s de la fonction publique de l’Ontario (SEFPO) se mobilise pour sauver les soins de santé publics.

Lundi, après une série de discours passionnés prononcés par des travailleuses et travailleurs de première ligne et leurs dirigeant(e)s et dirigeants syndicaux provinciaux, un groupe d’employé(e)s de l’hôpital s’est rendu au bureau d’Elizabeth Buller, PDG du réseau St. Joseph’s Health, pour lui remettre une pétition l’appelant à résister au plan du gouvernement. Plus de 2 400 travailleuses et travailleurs, soit la majorité du personnel syndiqué du St. Joseph’s Healthcare, ont signé cette pétition.

Ils y affirment qu’on drainera les ressources des hôpitaux publics comme celui de Hamilton si on détourne l’argent des contribuables vers des cliniques dirigées par des investisseurs. Cela affaiblira encore plus le système de santé, en proie à un sous-financement chronique et à un manque de personnel.

La semaine dernière, Queen’s Park Today rapportait que plusieurs sociétés faisaient pression sur le gouvernement Ford pour obtenir des contrats chirurgicaux. Parmi leurs lobbyistes figurent l’ancien directeur des politiques de Doug Ford et deux anciens PDG d’hôpitaux.

Les travailleuses et travailleurs de la santé réitèrent leur demande d’investissements dans la dotation en personnel et une stratégie de recrutement et de rétention significative, afin d’améliorer les soins à la clientèle et de raccourcir la liste des chirurgies en attente que Ford utilise comme excuse pour privatiser.

Il s’agit du deuxième d’une série de rassemblements de ce genre organisés par une coalition de cinq syndicats qui inclut aussi le Service Employees International Union (SEIU Healthcare) et Unifor.

Depuis que l’on est au courant des efforts du gouvernement provincial pour privatiser les services hospitaliers et laisser s’implanter des cliniques privées dirigées par des investisseurs, les membres de l’AIIO, du SCFP, du SEFPO, du SEIU Healthcare et d’Unifor ont lancé des campagnes dans les hôpitaux publics.

Citations

« L’AIIO et ses alliés syndicaux exigent que la PDG de l’hôpital St. Joseph’s Healthcare de Hamilton rejette le plan de Doug Ford visant à laisser le privé profiter des besoins des Ontarien(ne)s en matière de soins de santé », a déclaré Erin Ariss, infirmière autorisée et présidente provinciale de l’AIIO. « L’hôpital doit investir dans un sérieux plan de recrutement et de rétention du personnel. C’est ce dont nous avons besoin pour améliorer les soins et réduire les temps d’attente. »

« Le projet de loi 60 créera un véritable système à deux vitesses, puisque le financement des cliniques privées drainera de l’argent du système public », a déclaré Sharon Richer, secrétaire-trésorière du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO-SCFP). « Les cliniques à but lucratif n’accepteront que les patient(e)s rentables, c’est-à-dire les plus faciles à soigner. Pendant ce temps, le personnel des hôpitaux publics sous-financés devra fournir des soins aux cas les plus complexes. Ce sera désastreux. »

« Ford a créé une crise de toutes pièces en sous-finançant délibérément notre système de santé à haute de milliards de dollars », a déclaré JP Hornick, président du SEFPO. « Avec son projet de loi 60, il aggrave la crise des soins de santé – et les temps d’attente – en privant notre système de santé public d’argent et de personnel. La privatisation supprime la transparence et la reddition de compte dans la prestation de soins de santé, en plus de rendre les soins encore plus coûteux et moins accessibles pour les gens ordinaires. Les travailleuses et les travailleurs de la santé manifestent pour riposter et dire haut et fort que la vie des patientes et patients n’est pas à but lucratif ! »

« Avec le plan de Doug Ford, les temps d’attente vont s’allonger parce que les cliniques dirigées par des investisseurs vont détourner une partie du personnel de première ligne des hôpitaux publics », a déclaré Jackie Walker, présidente de la division soins infirmiers du SEIU Healthcare. « Un meilleur plan consisterait à prendre soin des gens qui prennent soin de nous. Convaincre les infirmiers et infirmières de revenir sur la première ligne et diminuer les temps d’attente pour les familles. Et pour commencer, offrons 35 dollars l’heure aux infirmières et infirmiers auxiliaires autorisés, parce que personne qui a la responsabilité de prodiguer des soins vitaux ne devrait stresser à l’idée de boucler ses fins de mois. »

« Chaque dollar de profit que feront les cliniques privées est un dollar de moins consacré à la qualité et l’accessibilité de nos soins de santé, ce qui met en péril la santé et le bien-être de nos citoyennes et citoyens. Cette conséquence désastreuse de la privatisation sape le fondement même de notre santé collective, entravant notre quête d’équité et de communautés prospères », a déclaré Naureen Rizvi, directrice régionale d’Unifor pour l’Ontario.

 

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Pour obtenir des renseignements supplémentaires, veuillez communiquer avec :

Zaid Noorsumar, Service des communications du SCFP, à [email protected] ou au 647 995-9859

Katherine Russo, Service des communications de l’AIIO, à [email protected]

Kelsea Mahabir, Service des communications du OPSEU/SEFPO, à [email protected] ou au 647 528-2740

Hamid Osman, Service des communications d’Unifor, à [email protected] ou au 647-448-2823

Corey Johnson, Service des communications du SEIU Healthcare, à [email protected] ou au 416 529-8909

ZN:lf/sepb491