OSHAWA (Ontario) – Selon ce qu’a affirmé le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) aujourd’hui en conférence de presse à Oshawa, si le Lakeridge Health Centre (LHC) n’embauche pas 1 200 membres du personnel chaque année, les problèmes liés aux temps d’attente en hausse aux urgences et aux pénuries de personnel sans précédent s’aggraveront avec l’accroissement et le vieillissement de la population.

Le SCFP a basé sa demande pour l’embauche de 1 200 nouveaux membres du personnel hospitalier aux nombreux sites du campus hospitalier Lakeridge sur les données gouvernementales et hospitalières disponibles.

Le temps d’attente moyen à l’urgence du Lakeridge d’Osh

Le temps d’attente moyen à l’urgence du Lakeridge d’Oshawa est de 31,4 heures, ce qui est sensiblement plus élevé que la moyenne provinciale de 20,7 heures. Aux quatre coins de l’Ontario, le temps d’attente pour être vu à l’urgence a sans cesse augmenté depuis que les conservateurs de Doug Ford ont pris le pouvoir, avec une augmentation de 47 % l’an dernier seulement. Les temps d’attente ont augmenté de façon importante au cours des 12 dernier mois aux sites de Lakeridge d’Oshawa (70 pour cent), d’Ajax-Pickering (83 pour cent) et de Bowmanville (92 pour cent).

Il y a eu, cet été, des pénuries de personnel et un nombre élevé de patients aux sites de l’hôpital de Lakeridge, ainsi qu’une fermeture de l’urgence au Lakeridge Health de Bowmanville. Les urgences et d’autres unités de plusieurs douzaines d’hôpitaux aux quatre coins de l’Ontario ont également fermé. Ces fermetures ne « feront que s’intensifier » avec l’actuelle stratégie des ressources humaines dans le domaine de la santé du gouvernement conservateur provincial, d’affirmer Dave Verch, un infirmier auxiliaire autorisé et premier vice-président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario du SCFP (CSHO-SCFP).

M. Verch a ajouté ceci : « Jusqu’à présent, le gouvernement provincial n’a pas démontré d’urgence ou d’engagement face aux soins de santé publics, ce qui est nécessaire pour élaborer un plan de conservation du personnel hospitalier afin de stabiliser la capacité dans nos hôpitaux publics. Cela nécessiterait qu’il améliore les conditions de travail pour mettre fin à l’hémorragie du personnel. Cela comprend une hausse des salaires, des emplois à temps plein et une diminution des charges de travail. Le nombre de démissions diminuerait alors et les hôpitaux n’auraient pas à recruter autant de nouveaux membres du personnel pour compenser pour les taux de roulement sans précédent et répondre aux besoins accrus d’une population croissante et vieillissante ».

Les longs temps d’attente aux urgences entraînent des « retards de déchargement » des ambulances par les travailleurs paramédicaux, ce qui les empêche de transférer les patients de manière sécuritaire au personnel hospitalier. Ces retards, combinés à un manque de personnel dans les services paramédicaux et à une augmentation du nombre d’appels, entraînent ensuite de graves pénuries d’ambulances. Depuis 2016, le nombre d’appels et les retards de déchargement dans la région de Durham ont augmenté de près de 15 pour cent et 28 pour cent respectivement.

« Le gouvernement provincial de l’Ontario doit investir immédiatement dans l’amélioration des niveaux de dotation en personnel et des conditions de travail dans les hôpitaux et les services paramédicaux. Nous constatons une augmentation des ‘codes zéros’ et de graves pénuries d’ambulances parce que nous ne disposons pas de suffisamment de travailleurs paramédicaux pour répondre aux appels faits au 911. Cela entraîne énormément de stress chez les travailleurs paramédicaux, avec des taux de blessures et d’épuisement élevés qui ne font qu’amplifier la pénurie de personnel. Le gouvernement doit agir dès maintenant pour stabiliser le système de santé », d’affirmer Stephanie Taylor, présidente de la section locale 1764 du SCFP, le syndicat qui représente les travailleurs paramédicaux de la région de Durham.

Pour empêcher la fermeture des salles d’urgence et d’autres unités et pour diminuer le temps que consacrent les travailleurs paramédicaux à décharger des patients dans les hôpitaux, en général, aux quatre coins de l’Ontario, 46 000 nouveaux membres du personnel hospitalier doivent être embauchés uniquement pour compenser un taux de roulement du personnel hospitalier de 14,95 %, le nombre très élevé de postes vacants dans les hôpitaux, les conséquences de la COVID et de la COVID longue, ainsi que les besoins accrus d’une population vieillissante et croissante.

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Pour obtenir des renseignements supplémentaires, veuillez communiquer avec :

Stella Yeadon, Service des communications du SCFP, au 416 559-9300 ou à [email protected]
Zaid Noorsumar, Service des communications du SCFP, au 647 995-9859 ou à [email protected]