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Le Régime de retraite des employés municipaux de l’Ontario (OMERS) a publié des résultats semestriels pour la première fois de son histoire, rapportant des rendements de 8,8 pour cent au cours des six premiers mois de 2021 et de 18,2 pour cent pour les 12 mois qui ont pris fin en juin.

Les rendements ont été insuffisants pour faire taire un syndicat combatif qui demande un examen externe des rendements d’OMERS.

Le syndicat qui représente les employés du secteur public de l’Ontario, le SCFP-Ontario – dont les membres cotisent au régime – a renouvelé, vendredi, ses demandes pour un examen externe d’OMERS, affirmant qu’une tendance de sous-rendement demeure. Le SCFP a publié un rapport, en mai, comparant les rendements à long terme d’OMERS à ceux de sept autres régimes canadiens importants.

« Tout comme une seule journée froide ne signifie pas que les températures n’augmentent pas, six mois de rendement nous en disent très peu sur le rendement à long terme de notre régime de retraite », d’affirmer Fred Hahn, président du SCFP-Ontario, dans une déclaration.

Les chiffres semestriels contrastent avec une perte de 2,7 pour cent affichée par OMERS en 2020, pourcentage qui était inférieur à ses indices de référence de 6,9 pour cent et les rendements d’autres régimes de retraite canadiens importants. En 2020, la Caisse de dépôt et placement du Québec, le Régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l’Ontario et le Healthcare of Ontario Pension Plan ont affiché des rendements allant de 7,7 pour cent à 11,4 pour cent, tandis que la Alberta Investment Management Corporation a affiché des rendements de 2,5 pour cent.

OMERS n’a pas rendu publics les renseignements au sujet de ses indices de référence pour ses rendements de mi-année. OMERS a une variété d’actions, d’obligations et autres investissements, comme des biens immobiliers, de l’infrastructure et des actions de sociétés fermées, son portefeuille n’est donc pas directement comparable au marché boursier dans son ensemble. Cependant, l’indice composé S&P/TSX a affiché des rendements de 15,7 pour cent au cours de la première moitié de 2021 et d’un peu moins de 30 pour cent pour les 12 mois s’étant terminés le 30 juin.

Blake Hutcheson, chef de la direction d’OMERS, a affirmé, dans une déclaration, que les rendements semestriels découlent de « rendements élevés dans l’ensemble de nos catégories d’actifs » et que « notre portefeuille diversifié » participe activement à la reprise économique mondiale ».

OMERS a affirmé que les actions des sociétés ouvertes – actions échangées sur les marchés boursiers – ont affiché des rendements de 12,8 pour cent, tandis que la division du capital-investissement a affiché des rendements de 15,8 pour cent. Ensemble, les deux représentent près de la moitié du portefeuille d’OMERS au 30 juin.

Les rendements affichés en infrastructure ont été de 4,9 pour cent, tandis que les rendements en biens immobiliers ont été de 8,8 pour cent. Ces deux catégories d’actifs représentent environ le tiers du portefeuille.

Les obligations et les placements en titres de créance – qui, ensemble, représentent environ 20 pour cent des actifs d’OMERS – ont affiché des rendements de 0,2 pour cent et de 1,2 pour cent respectivement.

Le revenu net d’investissement de 9,2 milliards de dollars a amené les actifs à 114 milliards de dollars.

Le SCFP a soulevé des questions au sujet de la gestion d’OMERS dans le passé, dont une longue critique de ses dépenses après qu’il ait annoncé ses rendements pour 2018. Le SCFP-Ontario représente 125 000 des 289 000 membres actifs du régime.

Dans une déclaration faite en mai, George Cooke, le président du conseil d’administration de la Société d’administration d’OMERS, a affirmé ceci : « À la suite des rendements de 2020 spécifiquement, nous avons entrepris un examen approfondi de notre stratégie d’investissement et de nos décisions passées avec l’esprit ouvert. … Nous avons confiance en notre nouvelle équipe de direction forte et nous avons conclu que notre stratégie d’investissement actuelle est appropriée. Un examen additionnel indépendant par une tierce partie n’est pas justifié. »

Vendredi, la Police Association of Ontario (PAO), un autre promoteur de la partie syndicale au sein d’OMERS, a applaudi la publication des chiffres et manifesté son soutien pour la structure de gouvernance d’OMERS. La PAO a un représentant au sein du conseil d’administration de la Société d’administration d’OMERS.

Dans une déclaration, le président de la PAO, Mark Baxter, a affirmé ce qui suit : « Nous sommes confiants que ce conseil indépendant, dont les membres sont nommés par les principaux promoteurs du régime, dont la PAO, est le modèle de gouvernance approprié pour OMERS et qu’il est bien placé pour déterminer quels ajustements, le cas échéant, doivent être faits dans le personnel et les stratégies d’investissement. »

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