Il y a cinq ans aujourd’hui, soit le 29 janvier 2017, un homme armé est entré dans une mosquée de Québec et a ouvert le feu sur des douzaines de musulmans pendant un service de prière. Le tireur, nourri d’un discours suprémaciste blanc islamophobe, a tué six fidèles et blessé 19 autres personnes.

Aujourd’hui, en cette Journée nationale de commémoration et d’action contre l’islamophobie, nous nous rappelons de Mamadou Tanou Barry, Azzedine Soufiane, Abdelkrim Hassane, Ibrahima Barry, Aboubaker Thabti et Khaled Belkacemi, ainsi que de leurs nombreuses familles, de leurs amis et des membres de la communauté dont les vies ont été changées à jamais lors de cette horrible tragédie.

Depuis la tuerie à la mosquée de Québec, l’islamophobie n’est pas moins présente au Canada. Au contraire, Statistique Canada a rapporté une montée inquiétante des crimes haineux contre des groupes raciaux, ethniques ou religieux.

En juin dernier, à London (Ontario), un homme a utilisé son camion pour attaquer une famille musulmane qui prenait une marche en soirée dans sa collectivité. Lors de cet acte horrible, Salman Afzaal, son épouse Madiha, leur fille Yumna et la mère de Salman sont morts. Plus tôt cette semaine, le premier ministre du Québec François Legault a réitéré son soutien en faveur du projet de loi 21, un projet de loi clairement discriminatoire à l’égard des musulmans et qui alimente l’islamophobie et, en ce moment-même, un convoi de camionneurs dirigé par des hommes ayant des liens avec les mouvements suprémacistes blancs se trouve à Ottawa sous le prétexte de la « liberté ». Il est clair que la suprématie blanche et l’islamophobie sont profondément enracinées au Canada et nous, en tant que militants syndicaux et membres de la collectivité, devons travailler ensemble pour changer les choses.

Du convoi au projet de loi 21, nous devons mettre fin à l’islamophobie et à la haine.

C’est pourquoi, sous la gouverne de notre Comité de la justice raciale, nous avons organisé une discussion en groupe en juillet dernier afin de parler de l’islamophobie et de la montée de la haine au Canada. C’est également pourquoi nous menons une campagne de lutte contre la suprématie blanche afin de lutter contre le racisme dans les lieux de travail et les collectivités et pourquoi nous mettons en œuvre un Plan d’action organisationnel contre le racisme afin de lutter contre la discrimination au sein de notre propre syndicat.

Aujourd’hui, nous vous encourageons à soutenir la campagne du carré vert et à réfléchir aux façons dont l’islamophobie a menacé les libertés fondamentales des musulmans, partout. Nous vous demandons de vous joindre à nous dans la lutte pour un monde où les musulmans peuvent aller marcher en toute sécurité dans leurs collectivités, se rendre à leurs lieux de travail sans discrimination et prier sans crainte.

Pour en savoir davantage au sujet de la campagne du carré vert, cliquez ici.