child care worker with children cheering

18 octobre 2022

Les défenseurs des services de garde et leurs alliés des quatre coins de l’Ontario soulignent cette journée chaque année. Mais, collectivement, nous sommes tous redevables, chaque jour, aux travailleurs en garderie et aux éducateurs de la petite enfance dévoués, particulièrement ces membres du SCFP qui offrent des soins et du soutien vitaux et qui éduquent les enfants dans les premières années de l’enfance.

Comme nous l’avons constaté au cours des journées les plus difficiles de la pandémie, les travailleurs en garderie et les éducateurs de la petite enfance membres du SCFP ont offert des services de garde pour les travailleurs essentiels; leur travail a été essentiel pour l’effort commun visant à assurer le fonctionnement de la société. Alors que les travailleurs en garderie et les éducateurs de la petite enfance ont dû faire face à des éclosions de COVID dans les garderies et les salles de classe – tout en devant se battre pour obtenir des tests PCR et des masques et des filtres HEPA adéquats à leurs lieux de travail et en devant faire tout ce qui était en leur pouvoir pour assurer la sécurité de leurs enfants, de leurs familles et la leur – le travail qu’ils ont alors accompli a permis d’aider des familles, des travailleurs, des entreprises, des industries et des services publics, et il continue de le faire.

Mais alors même que nous honorons les compétences, la compassion, l’expertise et le professionnalisme des travailleurs en garderie et des éducateurs de la petite enfance, nous devrions nous rappeler quelques vérités importantes parce qu’elles sont ce qui dirigera notre travail au cours des mois et années à venir :

  • nous ne pouvons pas avoir de système de garderies sans travailleurs en garderie et éducateurs de la petite enfance – et, en ce moment, nous n’en avons pas suffisamment. Les travailleurs quittent le secteur plus rapidement qu’on les remplace;
  • avec le manque croissant de personnel, les familles, les municipalités et les employeurs trouvent souvent que le système actuel est incapable de répondre aux besoins existants en matière de services de garde. Sans de meilleurs salaires qui font partie d’une vaste stratégie de la main-d’œuvre, la pénurie de travailleurs ne fera qu’augmenter;
  • il y a une crise dans les services de garde en Ontario parce que le système est fondé sur du travail peu rémunéré effectué majoritairement par des femmes. Mais la solution est claire : créer de bons emplois, des emplois stables et bien rémunérés qui encouragent les gens à suivre une formation et à rester dans le secteur;
  • nous avons besoin d’une réelle stratégie de la main-d’œuvre si nous voulons pourvoir en personnel les places en garderie dont nous disposons maintenant, à plus forte raison celles que nous devons créer. L’Accord entre le Canada et l’Ontario sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants à l’échelle du Canada prévoit un plancher salarial de 18 $ de l’heure et une augmentation annuelle de 1 $ jusqu’à un plafond de 25 $ de l’heure. Ce n’est pas suffisant pour attirer du personnel et le conserver : les travailleurs en garderie ont besoin de réelles améliorations salariales, en commençant par un salaire minimum de 25 $ de l’heure pour tous les employés et un minimum de 30 $ de l’heure pour les éducateurs de la petite enfance enregistrés;
  • le gouvernement de Doug Ford croit qu’il peut tromper les Ontariens en leur faisant croire qu’il a offert des services de garde à tous en signant l’Accord fédéral sur la garde des jeunes enfants. Des familles connaissent cependant la réalité : elles continuent de se retrouver sur de longues listes d’attente, de devoir payer des frais élevés et de vivre des fermetures de garderie, et elles attendent toujours que le gouvernement provincial offre des services de garde universels, accessibles, sans but lucratif et abordables.

Nous savons que les services de garde seront le point tournant de la reprise économique et sociale postpandémie; nous ignorons son importance et les préoccupations de sa main-d’œuvre au péril de notre propre mieux-être social et économique. Après cette Journée d’appréciation des éducatrices et éducateurs des services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, nous devons dépasser le système actuel, passant de crise en crise, à un système qui a vraiment à cœur les travailleurs en garderie, les éducateurs de la petite enfance et les enfants au cours des premières années de l’enfance.

sy/SEPB343