Nous nous réunissons aujourd’hui pour nous rappeler, et pleurer, la perte tragique de six hommes musulmans qui ont été tués le 29 janvier 2017, alors qu’ils priaient au Centre culturel islamique de Québec (CCIQ).

La fusillade mortelle de l’an dernier à la mosquée de la ville de Québec est un exemple violent de l’islamophobie au Canada. Ces hommes étaient des pères, des amis, des maris, des fils et des membres de leur communauté. Un an plus tard, leurs familles et les communautés musulmanes de partout au pays tentent de panser leurs blessures, et nous sommes solidaires.

En tant que syndicalistes, notre principe le plus fondamental est « un préjudice causé à une personne est un préjudice causé à tous », et nous nous opposons à l’islamophobie et au racisme. Nous savons également que ce n’était pas un incident isolé.

Au printemps de l’an dernier, les dirigeants locaux et provinciaux du SCFP ont publié une lettre ouverte à tous les membres de la communauté du Conseil scolaire régional de Peel, condamnant plusieurs actes islamophobes et anti-musulmans qui ont été commis dans la région, empêchant les commissaires du conseil scolaire de se réunir pendant plusieurs mois. Ces actions avaient pour objectif de créer un climat d’intimidation et de propager la haine. Nos membres ont retroussé leurs manches, travaillant avec d’autres personnes pour remplir l’auditorium central du conseil de supporteurs lors de la réunion des commissaires suivante, veillant à ce qu’aucune place ne soit laissée à la haine.

En tant que syndicat communautaire, avec des travailleurs qui offrent des services publics dans de nombreux secteurs, nous continuerons de lutter afin de voir à ce que chaque personne, de toutes les couches de la société, se sente en sécurité dans nos écoles, nos parcs, nos bibliothèques et n’importe lequel de nos espaces publics.

Notre syndicat est résolu à prendre des mesures contre la montée de l’extrémisme de droite et il ne restera pas les bras croisés alors que des personnes sont victimes de racisme et de haine dans nos collectivités et nos lieux de travail.

Le SCFP-Ontario se joint à toutes les voix qui demandent au gouvernement canadien de reconnaître l’anniversaire de cet événement déplorable, Journée nationale de commémoration et d’action contre l’islamophobie.

Nous demandons également à tous les dirigeants élus du Canada de travailler à voir à ce qu’une tragédie comme celle-là ne se reproduise plus jamais dans une de nos collectivités.

Nous nous rappelons de :

Azzedine Soufiane, 57 ans

M. Soufiane était père de trois enfants et un épicier, un boucher et un résident de la ville de Québec depuis longtemps qui, souvent, aidait les nouveaux arrivants à s’installer dans la région.

Khaled Belkacemi, 60 ans

M. Belkacemi était professeur à la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation à l’Université Laval, père de trois enfants et un bon ami pour bien des gens.

Aboubaker Thabti, 44 ans

M. Thabti était père de deux jeunes enfants, il travaillait dans une pharmacie et on se souvient de lui comme étant une personne très gentille.

Abdelkrim Hassane, 41 ans

M. Hassane avait trois filles et il travaillait comme programmeur analyste pour le gouvernement du Québec.

Mamadou Tanou Barry, 42 ans

M. Barry travaillait dans l’industrie de la technologie de l’information et il avait deux jeunes enfants.

Ibrahima Barry, 39 ans

M. Barry avait quatre enfants et il travaillait pour le ministère du Revenu du Québec.

Signez a pétition pour faire du 29 janvier la Journée nationale de commémoration et d’action contre l’islamophobie. (en anglais seulement)