TORONTO (ONTARIO) – Les recommandations claires de la Commission ontarienne d’enquête sur la COVID-19 dans les soins de longue durée pour la création de plus d’emplois à temps plein et, quant à l’application du principe de précaution dans les établissements de soins de santé nécessitent que le gouvernement provincial et le médecin hygiéniste en chef prennent des mesures immédiates pour prévenir plus de décès de la COVID-19 et des préjudices pour les résidents des SLD, d’affirmer le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).

Aujourd’hui, le SCFP a demandé au premier ministre, à sa ministre des Soins de longue durée, à sa ministre de la Santé et au médecin hygiéniste en chef de donner suite aux recommandations clés de la Commission et de prendre des mesures immédiates pour :

  • offrir du financement immédiat pour des postes à temps plein et plus de soins directs aux patients;
  • offrir du financement pour une augmentation de salaire permanente pour tous les travailleurs de la santé afin de stabiliser le secteur;
  • accélérer la mise en œuvre de la norme de soins de 4 heures qui a été promise en intensifiant de façon dramatique les efforts de recrutement et de conservation dès maintenant;
  • changer les directives pour appliquer le principe de précaution afin de mieux protéger les travailleurs de la santé au plus haut niveau, un effort qui reconnaîtrait la preuve de plus en plus grande de transmission par aérosols de la COVID-19;
  • changer le mécanisme de financement pour les soins de longue durée afin de reconnaître les niveaux de soins complexes et croissants dont les résidents ont besoin;
  • financer les ressources afin de traiter le traumatisme au sein des travailleurs de la santé et des résidents et déposer un projet de loi pour offrir une couverture de présomption de la CSPAAT pour les travailleurs de la santé de première ligne qui ont reçu un diagnostic de TSPT.

Alors que la COVID-19 a traqué, trouvé et tué des résidents d’établissements de soins de longue durée fragiles, les conclusions de la Commission « sont très claires que le manque de planification, la léthargie, l’inaction et les mauvaises décisions du gouvernement ont ouvert la porte à ce virus pour entrer dans des foyers négligés et en sous-effectif, où la majorité du personnel travaille à temps partiel », de dire Candace Rennick, secrétaire-trésorière du SCFP-Ontario qui, avec plusieurs préposés aux services de soutien à la personne, infirmiers auxiliaires autorisés et autres membres du personnel de première ligne du SCFP, a témoigné devant la Commission et est citée dans son rapport.

Mme Rennick a dit à la Commission que les conditions de travail et la trop grande dépendance à la main-d’œuvre à temps partiel ont une incidence directe sur les niveaux de soins donnés aux résidents et sur la qualité. « Maintenant, alors que le rapport de la Commission réitère ces faits, a-t-elle dit, ça ne peut plus faire l’objet d’un débat. Les conservateurs doivent cesser de prétendre que la responsabilité pour prévenir une plus grande catastrophe ne repose plus sur leurs épaules lorsque cela se produit. Ils doivent agir rapidement pour créer immédiatement des emplois à temps plein, mieux rémunérés, et un financement préliminaire pour une norme de soins de quatre heures dès maintenant, et non plus tard. »

La Commission des soins de longue durée et le rapport de la vérificatrice générale de l’Ontario ont tous les deux identifiés les efforts du gouvernement de transférer plus de 700 patients d’autres niveaux de soins, principalement des patients âgés hospitalisés, vers des foyers de soins de longue durée déjà bondés, sans les systèmes de protection contre les infections, l’équipement et la ventilation que l’on retrouve dans les hôpitaux – alors que la pandémie frappait l’Ontario.

« Le gouvernement provincial doit être tenu responsable de cette décision désastreuse et d’autres pratiques qui font de la discrimination basée sur l’âge. L’objectif du gouvernement était de réduire le taux d’occupation des lits d’hôpitaux parce qu’il savait que son sous-financement signifiait un manque de capacité d’hospitalisation et que les hôpitaux ne pouvaient pas répondre aux surtensions. La décision du gouvernement de transférer des patients hospitalisés dans les SLD et la décision de garder les résidents de SLD malades en dehors des hôpitaux ont entraîné des foyers de soins de longue durée bondés où le virus respiratoire sévissait, tuant des milliers de personnes. Mêmes après ce désastre, le gouvernement continue sur la voie de la réduction accrue de la capacité d’hospitalisation », de dire Michael Hurley, président du Conseil des syndicats hospitaliers de l’Ontario du SCFP (CSHO-SCFP). « Une plus grande tragédie est au rendez-vous. »

La Commission, tout comme le SCFP et de nombreux autres, ne voit pas l’intérêt de se concentrer sur les profits dans l’offre de soins. Cependant, un modèle de développement privé hybride pour de nouveaux foyers est contre-intuitif à l’augmentation de la capacité dans le secteur des soins de longue durée. Des hôpitaux construits en vertu d’un modèle privé offrent 30 % moins de lits et de membres du personnel pour compenser pour les coûts d’emprunt plus élevés du secteur privé et l’obligation de faire des profits.

« Il ne devrait pas y avoir de zones grises – l’ensemble des SLD devrait être sans but lucratif ou public, des briques et au mortier pour la construction, en passant par les soins et la dotation en personnel », d’affirmer Michael Hurley.

Mme Rennick et M. Hurley mettent l’emphase sur le fait que l’effort de près de 20 ans de plus de 35 000 membres du secteur des soins de longue durée du SCFP qui ont préconisé des niveaux de soins et de dotation en personnel plus élevés est évident dans les recommandations de la Commission et ils affirment ceci : « Nous sommes à jamais reconnaissants à l’égard de ces membres qui ont partagé, avec bravoure, leurs histoires à la Commission et pour la ténacité de tous nos membres de première ligne dans les soins de longue durée pour améliorer les soins aux résidents et pour leur engagement et leur compassion au travail, chaque jour, malgré les charges de travail épuisantes et démoralisantes, et les conditions à haut risque – particulièrement pendant la pandémie. »

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Pour obtenir des renseignements supplémentaires, veuillez communiquer avec :

Stella Yeadon, Service des communications du SCFP, au 416 559-9300 ou à [email protected]

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