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La privatisation des soins à domicile est un sujet controversé alors que l’Ontario se dirige vers les élections du 2 juin.

Le gouvernement du premier ministre Doug Ford a brandi l’idée de vouloir ramener un modèle d’appels d’offres concurrentiels, modèle qui a lancé la « privatisation systématique » des soins à domicile en 1996 sous la gouverne de Mike Harris.

En vertu du modèle de privatisation, les entreprises de soutien des soins à domicile et des soins communautaires à but lucratif ont pu soumissionner pour des services contre les Infirmières de l’Ordre de Victoria, la Croix-Rouge et d’autres, toutes des organisations sans but lucratif.

Selon ce que la Coalition ontarienne de la santé a mentionné sur son site Web (en anglais seulement), au fil des ans, des organisations à but lucratif ont régulièrement pris le contrôle de plus de services, dont les visites à domicile par des infirmières et des préposés aux services de soutien à la personne, ainsi que les services de réadaptation.

Fred Hahn, président du syndicat, a affirmé que les appels d’offres concurrentiels entraînent une baisse des prix, ce qui semble être une bonne idée en théorie, mais, en pratique, cela nuit au secteur.

« La raison qui explique leurs coûts moins élevés pour l’offre des services est que ces entreprises diminuent les salaires et les avantages sociaux des travailleurs », a-t-il expliqué.

« Bientôt, il sera impossible d’attirer des gens pour faire ce travail important. »

M. Hahn a mentionné que ces travailleurs à but non lucratif, qui travaillent principalement à temps partiel, ont droit à peu de prestations de maladie et que s’il y a pleine privatisation, ils devront retourner à la « case départ » et tout recommencer.

M. Hahn a réitéré d’autres préoccupations qu’ont les défenseurs au sujet des conséquences de la privatisation, à savoir moins de temps pour les visites pour des soins à domicile, une mauvaise continuité des soins et un taux de roulement du personnel élevé qui contribue aux graves pénuries d’employés.

Les foyers de soins de longue durée à but lucratif de l’Ontario ont également rapporté plus de décès en moyenne que les établissements sans but lucratif et les établissements municipaux.

« Nous voyons un taux de roulement majeur en raison des bas salaires et en raison des pressions imposées par la privatisation dans le passé », de mentionner Fred Hahn.

« La pandémie n’a fait qu’aggraver tout ça. »

De plus, les profits sont pris à même les fonds publics, argent qui devrait servir à améliorer la dotation en personnel et les soins.

Un rapport de la vérificatrice générale de l’Ontario de 2015 soulignait que les entreprises privées de soins à domicile reçoivent entre 29,50 $ et presque 49,00 $ en fonds publics de l’heure.

Cliquer ici pour lire l’article au complet sur Inquinte.ca (en anglais seulement).