Ce fut une année comme nous n’en avons jamais connue. Plus de 1,5 million de personnes sont décédées de la COVID-19 partout dans le monde, et plus de 4 000 personnes en Ontario seulement. Nous voyons une moyenne de 2 000 nouveaux cas chaque jour dans la province, ce qui exerce de fortes pressions sur notre système de santé.

Tant de personnes au sein de nos collectivités ont perdu leur emploi et leur maison – ou ont peur de les perdre.

Les 280 000 membres du SCFP-Ontario – des travailleurs de première ligne qui assurent notre sécurité et notre santé – sont parmi les personnes les plus menacées par cette crise. Nous avons perdu de nombreux membres en raison de la COVID-19, la majorité étant des travailleurs de la santé racisés, bien que plus récemment nous ayons perdu notre première travailleuse de l’éducation en raison de la pandémie. De nombreux autres membres ont contracté le virus alors qu’ils offraient les services essentiels dont dépendent les Ontariens. Tout ceci s’est produit alors que les membres du SCFP-Ontario ont continué de faire le travail le plus important sans avoir droit aux réels soutien et ressources dont ils avaient besoin – sans un libre accès à l’ÉPI approprié que les conservateurs de Doug Ford pourraient leur fournir s’ils prenaient cette crise au sérieux.

Ce que nous avons appris au cours de cette crise c’est que bien que l’existence de la pandémie était hors de notre contrôle, les gouvernements de tous les ordres peuvent faire des choix quant à la façon de la traiter. Et le fait est que notre gouvernement provincial a fait une série de choix qui n’ont fait qu’aggraver les choses au cours de la deuxième vague.

Les conservateurs de Doug Ford ont adopté le projet de loi 195, qui a officiellement mis fin à l’« état d’urgence » déclaré en mars, mais qui permet aux employeurs de continuer d’outrepasser nos conventions collectives indéfiniment – une chose rendue possible uniquement par un état d’urgence.

Les conservateurs de Doug Ford ont profité du chaos causé par la pandémie pour introduire une série de réductions d’impôt pour les entreprises et les Ontariens les plus riches, tout en laissant le financement pour les services dont nous dépendons stables – et en omettant d’offrir des soutiens du revenu robustes pour les personnes qui ont perdu leur emploi ou de voir à ce qu’aucune personne ne perde sa maison pendant cette crise.

Le manque de financement signifie que les préposés aux services de soutien à la personne et le personnel des foyers de soins de longue durée n’ont pas vu de financement additionnel dans le plus récent budget de l’Ontario pour assurer des soins pratiques directs de quatre heures. Les travailleurs de l’éducation qui protègent nos écoles, assurant leur sécurité et leur propreté tout en aidant à l’apprentissage des élèves, ne verront pas de nouveau financement lié à la pandémie afin de réduire le nombre d’élèves par classe ou d’améliorer la ventilation. Il n’y aura pas de soutien pour les universités ontariennes, dont les travailleurs sont essentiels pour notre reprise économique, même si elles ont des dépenses supplémentaires en raison de la COVID-19 et une diminution des revenus en raison de la perte d’étudiants internationaux. Et les travailleurs des services sociaux – qui aident les Ontariens dans les garderies, les agences de protection de l’enfance, les services aux personnes atteintes d’un handicap de développement et les organismes communautaires qui sont sous-financés depuis des années – ne verront pas les soutiens financiers permanents nécessaires pour aider les Ontariens à se remettre.

Mais face à tous ces défis, à la pandémie et aux échecs de ce gouvernement, les 280 000 membres du SCFP-Ontario – aux côtés de tant d’autres Ontariens – ont persévéré et ont riposté.

Nous avons lancé une campagne appelée « Rétablissez nos droits » afin de nous opposer à la violation de nos conventions collectives.

  • Nous avons exposé le discours de Doug Ford au sujet de ses dépenses, révélant que le niveau de financement n’est pas ce dont nous avons besoin et qu’une grande partie de ce financement est destinée au secteur privé.
  • Nous avons lancé la campagne « Care Not Profits » (Les soins et non pas les profits) en collaboration avec le SIES soins de santé et Unifor, demandant que les soins de longue durée soient offerts par le secteur public et que les soins de santé à but lucratif soient abolis.
  • Nous avons lancé des campagnes afin de demander que les travailleurs des services aux personnes atteintes d’un handicap de développement aient droit à de l’ÉPI et à une prime liée à la pandémie.
  • Nous avons exercé des pressions pour des soutiens financiers et de meilleures mesures de sécurité dans les garderies.
  • Nous avons demandé à la province, conjointement avec les employeurs pour la première fois, de soutenir financièrement les municipalités – et obtenu un financement équivalent du fédéral.
  • Nous avons fait un travail exhaustif afin d’exercer des pressions sur les conservateurs de Doug Ford pour qu’ils fournissent le financement et les soutiens nécessaires à la réouverture des écoles de façon sécuritaire; et pour les universités.
  • Et nous avons exigé que les conservateurs de Doug Ford établissent des normes à l’échelle de la province pour assurer la sécurité avant toute réouverture.

Et au cours de cette période difficile, nous avons vu de réelles victoires. Le gouvernement de l’Ontario a enfin reconnu le fait que 4 heures de soins pratiques doivent être la norme dans les foyers de soins de longue durée – une chose pour laquelle nos membres et d’autres font campagne depuis plus de dix ans. Les membres du SCFP luttent à la table de négociation et remportent des victoires. Un exemple, ce sont les membres de la section locale 5257 du SCFP, éducateurs de la petite enfance et professeurs à l’école Blaisdale Montessori de la région de Durham, qui ont refusé d’accepter un gel des salaires de leur employeur, qui ont refusé d’accepter que plus de la moitié de leurs membres gagnent le salaire minimum, qui ont débrayé pour exercer des pressions sur leur employeur et qui ont obtenu des augmentations grâce à leur action collective.

Nos efforts collectifs ont fait une différence – nous avons pu travailler avec d’autres pour faire changer d’idée aux conservateurs de Doug Ford et aux employeurs, même en pleine pandémie. Mais le travail n’est très certainement pas terminé. Il nous reste encore du travail à faire en 2021.

Mais, aujourd’hui, alors que nous amorçons la période des Fêtes et que l’année 2020 arrive à sa fin, nous tenons à remercier les membres qui ont assuré le fonctionnement et la sécurité de nos collectivités.

Nous remercions les membres qui travailleront pendant les Fêtes en tant que conducteurs de chasse-neige, ambulanciers paramédicaux, travailleurs en milieu hospitalier, des foyers de soins de longue durée et des soins à domicile, travailleurs de l’électricité, travailleurs des services aux personnes atteintes d’un handicap de développement, membres du personnel de soutien des refuges et à tant d’autres postes si essentiels!

Nous tenons à remercier particulièrement les membres du personnel du SCFP – tous les membres du personnel du SCFP national qui travaillent avec les sections locales; les spécialistes à la recherche, aux communications, en santé et sécurité, et tant d’autres; ainsi que le personnel administratif et les directeurs. Nous tenons aussi à remercier tous les membres du personnel du SCFP-Ontario qui travaillent à soutenir le travail politique de notre syndicat. Vous êtes tous incroyables et grandement appréciés!

Nous espérons que chacun de nos membres et membres du personnel trouvera du temps pour se reposer et reprendre son souffre au cours des prochaines semaines, et profiter de toutes les joies et merveilles que cette période de l’année nous offre à tous.

Ce fu tune année difficile mais c’est notre détermination collective qui nous a aidés. En 2021 et pour les années qui suivront, nous serons renforcés par notre pouvoir collectif croissant, la solidarité de notre syndicat et le travail que nous faisons en collaboration avec d’autres pour lutter pour un monde meilleur.

Avec solidarité et respect, et au nom du Conseil exécutif du SCFP-Ontario, nous tenons à vous souhaiter nos meilleurs vœux pour la nouvelle année.

 

Fred et Candace

Le président,         La secrétaire-trésorière,

 

Fred Hahn             Candace Rennick

Inscrivez-vous pour recevoir des nouvelles du SCFP-Ontario.

    Votre nom au complet (champ obligatoire)

    Votre courriel (champ obligatoire)

    Êtes-vous membre du SCFP?

    OuiNon