TORONTO – Le financement annuel des hôpitaux de l’Ontario doit augmenter d’au moins 8 % dans le budget de cette année pour résoudre la crise de personnel et de capacité liée aux fermetures des urgences, aux hôpitaux surpeuplés et aux retards dans les chirurgies et les procédures de diagnostique, déclare le Conseil des syndicats des hôpitaux de l’Ontario du SCFP (OCHU-CUPE).

« Le personnel et les patients des hôpitaux de l’Ontario ne peuvent pas faire face à une nouvelle année de coupes budgétaires réelles de la part du gouvernement », a déclaré Michael Hurley, président du OCHU-CUPE. « Le budget de demain doit ajouter le personnel et les capacités dont nos hôpitaux publics ont désespérément besoin pour garantir que les patients reçoivent des soins de qualité en temps réel. Nous demandons au gouvernement de s’engager à suivre les traces des ratios personnel-patient des hôpitaux de la Colombie-Britannique, ce qui aiderait grandement à la rétention du personnel infirmier, améliorerait considérablement les soins aux patients et réduirait les taux de mortalité, comme le montre l’exemple de la Californie ».

L’année dernière, un rapport de recherche OCHU-CUPE a souligné que les hôpitaux ont besoin de 60 000 personnes supplémentaires sur quatre ans pour augmenter le nombre de lits et répondre à la demande croissante, ce qui nécessite une augmentation annuelle du budget des hôpitaux d’au moins cinq pour cent au-delà de l’inflation. En 2024, cela équivaut à une augmentation de huit pour cent par rapport à l’inflation et aiderait les hôpitaux à surmonter les déficits fiscaux dus au sous-financement de l’État.

Hurley a déclaré que les récentes suppressions d’emplois à Lakeridge Health, à Durham, laissaient présager la possibilité que d’autres hôpitaux aient recours à des licenciements, ce qui serait dévastateur pour le public.

« Presque tous les hôpitaux que nous représentons sont en déficit et prêts à faire des coupes », a-t-il déclaré. « Pourtant, ces mêmes hôpitaux sont confrontés à une demande croissante de soins. À mesure que notre population vieillit et s’accroît, un financement supplémentaire est nécessaire. Les réductions signifient que les Ontariens se verront refuser l’accès aux soins en temps voulu et que certains d’entre eux ne pourront tout simplement pas survivre à cette situation ».

Faits concernant la crise des effectifs et des capacités dans les hôpitaux de l’Ontario

  • L’année dernière, le Bureau de la responsabilité financière de l’Ontario a noté que le plan de dépenses du gouvernement jusqu’en 2027-28 serait nettement insuffisant et réduirait la capacité des hôpitaux.
  • Comme l’indique le rapport de l’OCHU-CUPE sur la crise hospitalière de l’année dernière, les hôpitaux de l’Ontario ont 38 % de personnel hospitalier en moins que les hôpitaux des autres provinces canadiennes. Pour égaler les autres provinces, les hôpitaux de l’Ontario devraient ajouter près de 34 000 employés.
  • Le surpeuplement des hôpitaux, ou « soins de santé dans les couloirs », a augmenté de 30 % depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement Ford, avec une moyenne de 1 326 patients recevant des soins dans des espaces non conventionnels dans les hôpitaux chaque jour, contre 1 087 en 2018.
  • Selon les données de l’ICIS, le Canada dans son ensemble (y compris l’Ontario) compte 7,7 % de lits d’hôpitaux de plus par habitant que l’Ontario.
  • La politique de suppression des salaires du gouvernement a exacerbé l’augmentation du recours au personnel intérimaire dans les hôpitaux. La Presse canadienne rapporte que près d’un milliard de dollars ont été dépensés par les hôpitaux et les établissements de soins de longue durée en 2022-2023. Le recours au personnel intérimaire aurait augmenté de 123 % entre 2021/2 et 2022/3.
  • Une enquête récente de Nanos auprès des travailleurs hospitaliers de l’OCHU-CUPE a montré que les mauvaises conditions de travail nuisaient considérablement à la santé mentale, 62 % d’entre eux se déclarant épuisés, 41 % redoutant d’aller au travail et 44 % ayant des problèmes de sommeil.

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