Pour la première fois depuis le début de la grève, le 25 juin, Lori Wightman, présidente de l’unité locale 2974 du SCFP, prendra la parole à la réunion du conseil du comté d’Essex ce soir, mercredi 19 octobre. Elle exhortera les membres élus du conseil à respecter la démocratie et à écouter leurs électeurs, selon le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente les 58 employés de bibliothèque en grève.
« Les résidents du comté d’Essex veulent que leurs bibliothèques ouvrent leurs portes. Ils veulent que les membres du conseil qu’ils ont élus fassent preuve de leadership et trouvent une solution équitable pour mettre fin à cette grève », a déclaré Lori Wightman, porte-parole de l’unité locale 2974 du SCFP. « Les membres de la collectivité se sont ralliés à nous. Ils appuient notre grève. Tout au long de la grève, ils ont communiqué avec leurs maires et conseillers par courriel et par téléphone, et leur ont présenté des pétitions. Leur message est simple : Ouvrez nos bibliothèques. »
Depuis le début de la grève, plus de 4 600 citoyens ont signé des pétitions à l’intention du comté d’Essex. Ils ont envoyé près de mille courriels aux maires et conseillers municipaux et, récemment, plus de 4 000 d’entre eux ont appelé leurs représentants élus afin d’appuyer les grévistes et de demander à leurs maires et conseillers municipaux d’abandonner leurs exigences en matière de congés de maladie afin que cette grève prenne fin.
La grève a été déclenchée par une directive du comté d’Essex au conseil des bibliothèques d’Essex visant à forcer le conseil et la direction des bibliothèques à modifier les congés de maladie afin qu’ils soient conformes à ceux que le comté applique à ses propres employés. Depuis le début de la grève, la section locale 2974 du SCFP a proposé 10 solutions pour mettre fin à la grève, mais le conseil des bibliothèques n’a pas modifié sa position de base sur les congés de maladie, en partie en raison de la directive du conseil d’Essex.
« Nous demandons au conseil du comté d’Essex d’abandonner sa directive destructrice qui a entraîné la fermeture des 14 bibliothèques pendant près de quatre mois. C’est le seul moyen de permettre aux deux parties de reprendre les négociations et d’entreprendre de vrais pourparlers », a continué Wightman. « Les bibliothèques sont au cœur de la communauté, là où l’histoire et les récits sont conservés et partagés. La façon dont les membres du conseil ont géré cette grève sera documentée et conservée dans les bibliothèques qu’ils ont fermées. Des récits seront partagés avec les générations futures sur les infractions à la démocratie commises par des personnes qui ont pourtant été élues par un vote démocratique, surtout si ces personnes continuent de ne pas tenir compte de leurs propres électeurs. »