Le 20 novembre marque la Journée du souvenir trans, une journée consacrée à la commémoration de tous ceux qui sont morts des suites de la violence et de la discrimination contre les personnes transgenres. Le SCFP-Ontario est fier de soutenir cette journée qui est observée depuis 17 ans.

Il est encourageant de constater, cette année, la rapidité avec laquelle le monde évolue enfin. La population est beaucoup plus au fait de la communauté transgenre et de la lutte pour l’égalité que les militants trans et leurs alliés mènent. À Toronto, la Trans Pride March prend de plus en plus d’ampleur, d’année en année, d’à peine deux cents il y a cinq ans à des milliers les deux dernières années.

La loi Toby a été adoptée, modifiant de fait le Code ontarien des droits de la personne pour y inclure l’identité de genre et l’expression de genre. Au niveau fédéral, les sénateurs conservateurs ont laissé mourir au feuilleton une loi visant à élargir la protection des droits de la personne défendue par le NPD. La nouvelle ministre fédérale de la Justice a promis de relancer le projet de loi d’initiative parlementaire déposé par le néo-démocrate, Randall Garrison. Alors que le gouvernement embrasse les droits des transgenres, nous réalisons finalement des avancées sur la scène nationale.

Abroger la loi ne signifie pas que la lutte est terminée. Ce n’est que le début.

La communauté transgenre connaît les plus hauts taux de violence et de dépression au pays. Ce n’est qu’en travaillant ensemble pour changer notre société que nous écrirons la dernière page de la douloureuse histoire de discrimination.

Tandis que nous rendons hommage et que nous respectons ceux que nous avons perdus, défendons aussi ceux qui souhaitent se syndicaliser pour changer le monde pour le mieux. Nous sommes un syndicat. La syndicalisation, ça nous connaît. Nous devons poursuivre dans cette veine pour améliorer la vie de tous nos membres et, par extension, celle de tout le monde.

Le SCFP-Ontario est très fier du rôle que ses membres et lui ont joué dans la promotion des droits de l’identité de genre et de l’expression de genre. Nous avons de forts antécédents de défense des droits, que ce soit veiller à ce que la chirurgie d’assignation de genre soit réinscrite au RAMO, négocier l’égalité dans les conventions collectives ou faire campagne en faveur de la loi Toby, aux côtés de la députée néo-démocrate provinciale Cheri DiNovo.

En tant que syndicat, nous avons également développé puis négocié un libellé dans les conventions collectives sur plusieurs fronts d’égalité, y compris une formulation spécifique pour soutenir les membres transgenres dans nos lieux de travail. Le SCFP était l’un des tout premiers syndicats à négocier la protection des travailleurs transgenres.
Le 20 novembre est une journée de deuil. Mais, c’en est aussi une pour célébrer nos réalisations et pour renouveler notre engagement envers l’obtention de nouveaux gains dans les mois et les années à venir.

A cette fin, nous invitons tous les membres à envoyer des lettres à leurs députés et à la ministre de la Justice pour veiller à ce que le nouveau projet de loi respecte l’esprit de celui du député néo-démocrate, Randall Garrison, et faire enfin progresser les droits des personnes transgenres partout au Canada.

Nous avons tous un rôle à jouer au moment de sensibiliser nos membres et nos collègues, de signaler les actes transphobes et de sécuriser nos lieux de travail et les communautés.