Le SCFP Ontario reconnaît et honore le 21 mars comme la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale (IDERD). Cette journée a été proclamée par les Nations unies pour commémorer le massacre de Sharpeville en Afrique du Sud où, en 1960, la police a ouvert le feu et tué 69 personnes lors d’une manifestation pacifique contre l’apartheid.

Le thème de cette année est « Une décennie de reconnaissance, de justice et de développement : Mise en œuvre de la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine ». Alors que nous nous dirigeons ensemble vers la fin de cette décennie historique, le SCFP Ontario reconnaît à la fois l’énorme quantité de travail qui reste à faire dans nos communautés et le travail que nous avons entrepris pour développer les initiatives antiracistes de notre propre syndicat.

Nous profitons également de cette occasion pour nous réengager dans le travail nécessaire pour mettre fin au fléau du racisme et de la discrimination raciale et poursuivre le processus de construction d’un monde plus juste et plus équitable.

L’élimination de la discrimination raciale signifie que nous devons reconnaître et confronter ses racines dans la suprématie blanche. Le guide du SCFP Ontario, Reconnaître et résister à la suprématie blanche, la définit comme le « système économique, politique, culturel et social qui privilégie et préfère la blancheur et opprime ceux qui ne sont pas considérés comme tels ».

Les membres racialisés du SCFP subissent les effets haineux de la suprématie blanche d’innombrables façons, tous les jours – parfois par des actes de racisme manifestes, mais plus souvent par les forces systémiques qui refusent l’équité salariale aux travailleurs racialisés, sous-évaluent leur travail et font d’eux des cibles plus probables de la violence de l’État.

En raison de la catastrophe humanitaire qui s’est produite à Gaza au cours des derniers mois, le racisme anti-palestinien a été au premier plan de la lutte de notre syndicat contre la discrimination raciale. Cela s’explique en partie par la longue histoire de solidarité du SCFP Ontario avec le peuple de Palestine, mais aussi par notre engagement inébranlable dans la lutte contre la discrimination raciale au Canada et à l’étranger.

Une partie de cette lutte dans notre propre province consiste à s’attaquer à la privatisation, au sous-financement chronique des secteurs publics vitaux et aux lois de suppression des salaires telles que le projet de loi 124, inconstitutionnel. Ces questions ont toutes un impact disproportionné sur le bien-être économique des travailleurs autochtones, noirs et racialisés, et nous nous opposerons toujours à ces forces extérieures dans le cadre de nos négociations, de nos initiatives en matière d’éducation et de notre organisation politique.

Grâce à la sagesse, au courage et à la persévérance des membres racialisés du SCFP Ontario, notre syndicat connaît un profond changement de culture. Les membres de nos comités de justice raciale et des droits de la personne ouvrent la voie aux efforts déployés par notre syndicat pour résister au racisme et confronter la suprématie blanche à l’intérieur et à l’extérieur de notre syndicat.

La pierre angulaire de ces efforts est le Plan d’action organisationnel contre le racisme (PAOCR) du SCFP Ontario. Les membres du comité du SCFP Ontario et le personnel de soutien ont fait des présentations sur le PAOCR aux sections locales, aux conseils de district et aux secteurs. Le SCFP Ontario a également intégré des éléments du PAOAR dans toutes ses écoles et conférences, fournissant aux sections locales et aux membres les outils et l’éducation nécessaires pour lutter contre le racisme, l’oppression et la suprématie des Blancs dans nos milieux de travail et nos communautés.

Ce printemps, le SCFP Ontario accueillera une deuxième cohorte dans le cadre du programme Les femmes dans le développement du leadership. Cette initiative très populaire permet de s’assurer que les femmes noires, racialisées et autochtones sont équipées et prêtes à assumer des rôles vitaux et importants au sein de notre syndicat.

Parmi les initiatives prévues par les comités de justice raciale et des droits de la personne du SCFP Ontario, citons un atelier pour les témoins, qui sera organisé conjointement avec le service de formation syndicale, afin que les membres puissent apprendre à identifier et à interrompre la suprématie blanche et à apporter un soutien aux personnes concernées, ainsi que des sessions virtuelles pour les membres et le personnel afin de discuter de sujets tels que le capitalisme racial et la cooptation pour l’équité. Les comités ont également lancé une enquête auprès des membres afin d’en savoir plus sur leurs expériences en matière de déballage de la discrimination raciale au sein du syndicat, et ces résultats serviront de base aux prochaines étapes d’AROAP.

Il nous appartient à tous d’interrompre le racisme là où nous le trouvons et de veiller à ce que le travail de notre syndicat reflète nos efforts pour résister à la suprématie blanche. Par-dessus tout, nous voulons nous assurer que les travailleurs racialisés ont toutes les chances de faire valoir leurs revendications en matière d’équité. Nous savons que cela signifie que notre travail commence au sein de notre syndicat, mais qu’il doit se poursuivre dans nos communautés, dans nos familles et dans tout notre travail politique. Personne n’est libre tant que nous ne le sommes pas tous.