Après l’annonce de la ratification par les travailleurs de l’éducation du SCFP-Ontario de la convention collective provisoire négociée entre le CSCSO, le CAE et l’État, le SCFP-Ontario a partagé la déclaration qui suit aux membres.
Au nom de tous les membres du SCFP-Ontario, nous transmettons nos plus sincères félicitations aux travailleurs de l’éducation de notre syndicat, membres du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario (CSCSO), pour la conclusion de leur ronde de négociation collective historique et pour les résultats clairs du vote de ratification annoncés aujourd’hui.
Ce qui est important pour tant de personnes au sein de notre syndicat et, en fait, de l’ensemble du mouvement syndical, c’est le travail incroyable que le CSCSO-SCFP a fait pour mobiliser les 55 000 travailleurs de l’éducation du SCFP au cours de cette ronde de négociation centrale.
L’engagement spectaculaire des membres dans le processus de négociation est une réussite organisationnelle sans précédent au sein de notre mouvement. On en trouve la preuve dans le fait que près de quatre fois plus de membres ont pris part à ce vote de ratification qu’à celui de 2019. Jusqu’à la fin du processus, les membres se sont avérés engagés, impliqués et déterminés à se faire entendre.
Tout le monde au sein du CSCSO peut et devrait être très fier du leadership de la consœur Laura Walton, présidente du CSCSO, et de l’ensemble de l’équipe de négociation centrale. De plus, nous sommes incroyablement fiers de tous les efforts de solidarité que le SCFP-Ontario a pu faire en plus de son travail acharné et de sa mobilisation efficace. Nous continuerons de travailler en étroite collaboration avec eux, tout comme avec chaque section locale du secteur, afin de conserver et de développer la mobilisation forte et extraordinaire des travailleurs de l’éducation du SCFP.
Les travailleurs de l’éducation ont établi une nouvelle norme d’organisation des membres, une norme que l’ensemble de notre syndicat doit admirer et imiter. Au SCFP-Ontario, nous sommes impatients de travailler avec les secteurs, les sections locales et les membres pour voir à ce que ce genre de réalisation soit imité dans l’ensemble de notre syndicat et de notre mouvement.
En plus de la participation historique des travailleurs du secteur, cette ronde de négociation collective entièrement libre établit également une nouvelle norme pour les augmentations de salaire dans le secteur public élargi; elle élimine complètement les concessions qui auraient été dévastatrices pour les travailleurs, les élèves et les écoles; et elle protège des emplois et la sécurité d’emploi, ce qui profitera aux élèves et aux travailleurs.
Il y a cependant encore du travail à faire afin de protéger et de renforcer notre système d’éducation publique et, en particulier, les soutiens importants offerts par les travailleurs de l’éducation du SCFP. Mais la négociation n’est qu’un des outils dont le SCFP-Ontario se sert pour obtenir de meilleurs services et des services améliorés pour les élèves; nos revendications pour plus et mieux pour les travailleurs et les services publics n’ont jamais été limitées aux négociations contractuelles uniquement.
L’ensemble du SCFP-Ontario est prêt à poursuivre ce travail important parce que nos enfants, nos collectivités et nos membres ne méritent rien de moins. Nous continuerons de faire campagne, de faire davantage de sensibilisation, de travailler avec des alliés syndicaux, d’exercer des pressions sur les représentants élus, d’impliquer les parents et la population, de défendre ce que les élèves et les travailleurs méritent. C’est ainsi que nous obtenons les gains dont nos collectivités ont besoin.
De plus, nous ne devons jamais oublier que nous en sommes arrivés à ce point après une lutte historique et réussie contre les conservateurs de Doug Ford et leur ingérence marquée en utilisant la clause de dérogation contenue dans la Charte afin de faire adopter un projet de loi ignoble, soit le projet de loi 28. Ce dernier dépouillait les travailleurs de l’éducation de leur droit constitutionnel à la libre négociation collective et de leur droit de grève, et il imposait un contrat avec concessions aux congés de maladie et de nombreux autres éléments qui auraient été dévastateurs pour les travailleurs et les élèves. Le contrat du gouvernement aurait également imposé des salaires à deux niveaux aux travailleurs de l’éducation et accordé des augmentations de salaire totalisant moins de la moitié du montant ratifié à la fin par les travailleurs de l’éducation.
Cette ingérence marquée du gouvernement Ford et son mépris flagrant des droits des travailleurs ont provoqué une manifestation de solidarité à l’échelle de la province, accompagnée d’une série d’actions sans précédent : d’abord par les travailleurs de l’éducation du CSCSO-SCFP-Ontario, qui ont débrayé pendant deux jours dans le cadre d’une protestation politique contre le projet de loi 28; puis par un rassemblement historique d’alliés du mouvement syndical de l’Ontario, ainsi que d’autres secteurs et sections locales du SCFP en Ontario; et finalement par des syndicats et des organisations syndicales de partout au Canada. Collectivement, ces actions ont mené à rien de moins qu’à l’abrogation complète et totale d’un projet de loi et au rétablissement des droits des travailleurs.
Nous n’oublierons jamais la réaction héroïque et historique à ce projet de loi draconien; elle a renforcé notre mouvement incommensurablement. Et il est essentiel que nous nous rappelions le courage et la détermination des travailleurs de l’éducation du CSCSO-SCFP-Ontario; ils ont été à 100 % le catalyseur de cette solidarité. Nous ne devons jamais oublier ce moment fondamental de notre histoire collective et les leçons qu’il comporte pour nous : lorsque les travailleurs et les collectivités font front commun, nous pouvons déplacer des montagnes.