KITCHENER (ONTARIO) – Selon ce qu’a affirmé le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) aujourd’hui en conférence de presse à Kitchener, si les hôpitaux de la région de Kitchener-Waterloo (KW) n’embauchent pas 1 200 membres du personnel chaque année, les problèmes liés aux temps d’attente en hausse aux urgences et aux pénuries de personnel sans précédent s’aggraveront avec l’accroissement et le vieillissement de la population.
Le SCFP a basé sa demande pour l’embauche de 1 200 nouveaux membres du personnel hospitalier aux multiples sites du campus hospitalier de Kitchener-Waterloo sur les données gouvernementales et hospitalières disponibles.
Le temps d’attente moyen à l’urgence de l’Hôpital de Grand River et à l’Hôpital général St. Mary’s a augmenté de 37 pour cent et de 55 pour cent respectivement l’an dernier. Aux quatre coins de l’Ontario, le temps d’attente pour être vu à l’urgence a sans cesse augmenté depuis que les conservateurs de Doug Ford ont pris le pouvoir, avec une augmentation de 47 pour cent l’an dernier seulement.
Il y a eu, cet été, des pénuries de personnel et un nombre élevé de patients dans les hôpitaux de KW. Les urgences et d’autres unités de plusieurs douzaines d’hôpitaux aux quatre coins de l’Ontario ont également fermé. Cette pénurie de personnel et ces fermetures ne « feront que s’intensifier » avec l’actuelle stratégie des ressources humaines dans le domaine de la santé du gouvernement conservateur provincial, d’affirmer Dave Verch, un infirmier auxiliaire autorisé et premier vice-président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario du SCFP (CSHO-SCFP).
M. Verch a ajouté ceci : « Jusqu’à présent, le gouvernement provincial n’a pas démontré d’urgence ou d’engagement face aux soins de santé publics, ce qui est nécessaire pour élaborer un plan de conservation du personnel hospitalier afin de stabiliser la capacité dans nos hôpitaux publics. Cela nécessiterait qu’il améliore les conditions de travail pour mettre fin à l’hémorragie du personnel. Cela comprend une hausse des salaires, des emplois à temps plein et une diminution des charges de travail. Le nombre de démissions diminuerait alors et les hôpitaux n’auraient pas à recruter autant de nouveaux membres du personnel pour compenser pour les taux de roulement sans précédent et répondre aux besoins accrus d’une population croissante et vieillissante ».
Les longs temps d’attente aux urgences entraînent des « retards de déchargement » des ambulances par les travailleurs paramédicaux, ce qui les empêche de transférer les patients de manière sécuritaire au personnel hospitalier. Ces retards, combinés à un manque de personnel dans les services paramédicaux et à une augmentation du nombre d’appels, entraînent ensuite de graves pénuries d’ambulances. En 2021, les retards de déchargement et le nombre d’appels dans la région de Waterloo ont augmenté de 85 pour cent et de 10 pour cent, respectivement par rapport à l’année précédente. Dans un sondage effectué en octobre 2021, 91 pour cent des travailleurs paramédicaux représentés par le SCFP dans la région de Waterloo ont affirmé ne pas disposer de suffisamment de personnel pour répondre à la demande.
« Le gouvernement provincial de l’Ontario doit investir immédiatement dans l’amélioration des niveaux de dotation en personnel et des conditions de travail dans les hôpitaux et les services paramédicaux. Le nombre d’appels pour les travailleurs paramédicaux continue d’augmenter considérablement dans la région de Waterloo, sans augmentation correspondante des niveaux de dotation en personnel. Les conditions de travail exigeantes font en sorte qu’il est difficile de recruter des travailleurs paramédicaux et de les conserver, alors que nous sommes confrontés à des taux de blessures et d’épuisement élevés. Nous avons besoin d’une stratégie provinciale pour régler la crise de dotation en personnel », d’affirmer Nick Desclouds, un travailleur paramédical actif et président de la section locale 5191 du SCFP, le syndicat qui représente quelque 300 travailleurs paramédicaux dans la région de Waterloo.
Pour empêcher la fermeture des salles d’urgence et d’autres unités et pour diminuer le temps que consacrent les travailleurs paramédicaux à décharger des patients dans les hôpitaux, en général, aux quatre coins de l’Ontario, 46 000 nouveaux membres du personnel hospitalier doivent être embauchés uniquement pour compenser un taux de roulement du personnel hospitalier de 14,95 pour cent, le nombre très élevé de postes vacants dans les hôpitaux, les conséquences de la COVID et de la COVID longue, ainsi que les besoins accrus d’une population vieillissante et croissante.
-30-
Pour obtenir des renseignements supplémentaires, veuillez communiquer avec :
Stella Yeadon, Service des communications du SCFP, au 416 559-9300 ou à [email protected]
Zaid Noorsumar, Service des communications du SCFP, au 647 995-9859 ou à [email protected]
SY:lf/sepb491