BARRIE, ON – Chaque jour, 50 personnes se réfugient du froid dans un centre de réchauffement, tandis que des dizaines d’autres qui consomment des drogues, vivent avec le VIH, font partie de la communauté 2SLGBTQ+ ou pratiquent le travail du sexe trouvent la sécurité et la communauté auprès des travailleurs du Centre Gilbert. Ces travailleurs sauvent des vies – mais les tactiques déployées par l’employeur à la table de négociation mettent leur emploi en péril et pourraient finir par nuire aux personnes les plus vulnérables de Simcoe-Muskoka.

Les quelque 30 membres du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) 1813.14 ont adhéré au SCFP en 2022. Ils se sont syndiqués au milieu d’une culture de travail abusive et ont axé leur première convention collective sur les droits aux heures supplémentaires, de meilleurs salaires, des avantages sociaux améliorés et des dispositions relatives aux licenciements et aux rappels.

« Nous avons un nouveau directeur exécutif qui a été engagé pour résoudre les problèmes. Nous nous sommes syndiqués pour résoudre les problèmes. Nous devrions travailler ensemble pour tracer la voie à suivre, mais le conseil d’administration nous a combattus à chaque fois », explique Rebecca Madrid, administratrice de bureau et vice-présidente du SCFP 1813.14. « Bon nombre de mes collègues sont issus des communautés que nous servons. Nous avons vécu ces systèmes et nous nous battons pour construire quelque chose de mieux. Il ne s’agit pas seulement d’un travail pour nous. Nous sommes un service communautaire, mais notre conseil d’administration considère qu’il s’agit d’une entreprise, et il serait heureux de tourner le dos aux plus marginalisés. »

Révélant le fossé entre l’énoncé de la mission du Centre Gilbert et le comportement du conseil d’administration, l’employeur refuse d’étendre les avantages sociaux des employés pour couvrir les coûts des traitements antirétroviraux. Le Centre Gilbert est un organisme de lutte contre le sida qui a pour mission de fournir des services sociaux et des services de santé aux personnes vivant avec le VIH, mais les employés eux-mêmes ne bénéficient d’aucun soutien.

« Ce combat n’a pas de raison d’être. Beaucoup d’organisations à but non lucratif et de services sociaux travaillent avec nous parce que nous partageons l’objectif d’améliorer la vie des travailleurs et des communautés. C’est ce qui aurait dû se passer ici », a déclaré Fred Hahn, président du SCFP de l’Ontario. « Au lieu de cela, nous avons un conseil d’administration qui intimide les travailleurs et qui ne tient pas compte de leur mission. S’il pousse les travailleurs à quitter l’agence ou les oblige à faire la grève pour obtenir des salaires décents, il mettra en danger la vie des membres de la communauté ».

Les membres du SCFP 1813.14 ont tenu un vote de grève la semaine dernière et chaque voix s’est exprimée en faveur de la grève. Les deux parties retourneront à la table des négociations le 29 février.

« Chaque vie mérite d’être protégée. C’est la raison pour laquelle nous avons créé ce syndicat, afin de lutter pour les travailleurs et pour nos communautés », a déclaré M. Madrid.

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