Le Régime de retraite des employés municipaux de l’Ontario (OMERS) est un des plus importants régimes de retraite au Canada. Desservant 289 000 travailleurs municipaux des quatre coins de l’Ontario, OMERS dispose d’un actif net de plus de 105 milliards de dollars qui doit servir à soutenir les membres à la retraite. Cette année, cependant, OMERS a fait l’objet de nombreux scandales.
Le régime de retraite est présentement dans la mire de son plus important syndicat constitutif, la Division ontarienne du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). En mai 2021, le SCFP-Ontario, le syndicat du secteur public qui représente près de la moitié des membres du régime, a publié un rapport accusant le régime de retraite de sous-rendement chronique de ses investissements. Alors que d’autres régimes de retraite importants ont réussi à passer à travers 2020 sans pertes majeures, la valeur des actifs d’OMERS a diminué de près de 3 pour cent. Étant donné que les pensions d’OMERS proviennent à 70 pour cent de leur financement des rendements sur les investissements, cela a soulevé de graves préoccupations de la part des membres du régime.
Le SCFP-Ontario s’est empressé de souligner que cela n’était pas non plus uniquement une affaire d’une seule mauvaise année. OMERS n’a pas réussi à respecter ses propres critères de référence à de nombreuses occasions au cours des dix dernières années et traîne derrière d’autres régimes de retraite de taille comparable. Le problème n’en est pas seulement un de réduction de rendement sur les investissements. OMERS, comme d’autres régimes de retraite canadiens, est sérieusement impliqué dans des investissements dans l’industrie des combustibles fossiles et la financialisation de ce qui devrait être le bien collectif. La conséquence de ces décisions d’investissements est que les régimes de retraite nuisent souvent de façon involontaire aux personnes qu’ils sont là pour servir – les membres qui travaillent et qui dépendent des services publics et qui planifient pour une retraite assurée.
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