13 octobre 2019 : Le Syndicat canadien de la fonction publique de l’Ontario condamne sévèrement l’invasion du nord de la Syrie par le gouvernement de la Turquie. Les forces armées turques bombardent les régions kurdes du nord de la Syrie depuis le 9 octobre, entraînant la mort de nombreux civils. Nous avons été informés qu’un nombre important de personnes fuient la région.
Le SCFP-Ontario soutient les graves préoccupations mentionnées par le mouvement syndical international et des organisations de défense des droits de la personne, dont nos collègues de l’Union syndicale – Service public européen (EPSU), dont sont membres des syndicats turques comme KESK et le DISK, au sujet du désastre et de la catastrophe humanitaire en développement si on ne met pas fin à l’invasion immédiatement.
Cette invasion militaire est non seulement illégale, mais elle est également extrêmement dangereuse pour toute la région. Les victimes immédiates de cette invasion seront les Kurdes et les collectivités du nord de la Syrie, dont Rojava, ainsi que la classe ouvrière et les gens ordinaires en Syrie, en Turquie et dans les pays voisins.
Il est important de souligner que le KESK, le DISK et d’autres syndicats de la Turquie ont été clairs que « ce n’est pas le temps de garder le silence ». Dans de récentes déclarations publiques, ils ont affirmé que le principal problème en Turquie est le taux de chômage record, les millions de personnes démunies, la destruction de la démocratie et de la justice, ainsi que les politiques discriminatoires, qui divisent et qui marginalisent qui font front commun contre l’espoir de vivre en paix. Tel que rapporté par l’EPSU : « Le gouvernement turque a tenté de museler les voix critiques qui dénonçaient la guerre dans le passé, comme celles des médecins, de l’organisation Academics for Peace et des dirigeants syndicaux et de la société civile.Des personnes ont été arrêtées pour leur critique. »
Le SCFP-Ontario réitère d’importantes préoccupations de la part du mouvement syndical international à l’effet que cette invasion pourrait sans aucun doute mener au nettoyage ethnique et au génocide des Kurdes, ainsi qu’à la renaissance de l’EIIS dans la région. Par conséquent, nous demandons au gouvernement de la Turquie de mettre fin à l’invasion du nord de la Syrie et de retirer sans condition ses forces armées de toute la région. Nous demandons au gouvernement canadien, aux Nations Unies, ainsi qu’à toutes les organisations syndicales et autres organisations et personnes concernées à l’international de condamner sévèrement cette invasion militaire et de prendre toute mesure nécessaire pour aider à mettre fin à la guerre.