TORONTO (ONTARIO) – Le projet de loi 33, la Loi sur le temps alloué aux soins, a été adopté en deuxième lecture grâce au soutien de tous les partis en faveur du projet de loi d’initiative parlementaire déposé par la porte-parole néodémocrate en matière de santé France Gélinas. Ce projet de loi imposerait par voie législative une norme minimale de soins de quatre heures par jour dans les établissements de soins de longue durée de l’Ontario.
« Le bien-être de nos personnes âgées et les soins qui leur sont offerts ne devraient jamais être un enjeu partisan et nous sommes tellement heureux que les membres des trois partis se soient unis pour faire adopter ce projet de loi si important en deuxième lecture », de dire Candace Rennick, secrétaire-trésorière du SCFP-Ontario et une ex-travailleuse du secteur des soins de longue durée qui travaille avec Mme Gélinas sur la Loi sur le temps alloué aux soins.
Pour l’instant, les seules garanties légales que les personnes âgées vivant dans des établissements de soins de longue durée ont, c’est qu’il y aura un infirmier dans l’établissement 24 heures par jour et qu’ils auront droit à deux bains par semaine. Le Canada a les niveaux de soins les plus bas parmi les pays ayant des économies équivalentes, et l’Ontario est la province ayant les niveaux les plus bas au Canada.
« La Loi sur le temps alloué aux soins a été rédigée avec une idée en tête, soit la protection de la santé et de la dignité de nos personnes âgées vivant dans les établissements de soins de longue durée de l’Ontario. J’espère que les autres partis continueront de soutenir mon projet de loi par l’entremise du comité et en troisième et dernière lecture », de dire la porte-parole néodémocrate en matière de santé, France Gélinas, après le vote. « Si nous voulons protéger nos citoyens les plus vulnérables, une norme minimale de soins quotidiens est indispensable. »
« Nous disposons présentement de cinq à dix minutes pour aider un résident avec sa routine matinale. Cela comprend : le réveiller, le laver, l’habiller et l’aider à utiliser le siège d’aisance. Imaginez si vous ne disposiez que de dix minutes pour toutes ces activités le matin. Puis imaginez que vous avez 82 ans et que vous avez des problèmes de mobilité », de dire Andréa Legault, une préposée aux services de soutien à la personne, présente à Queen’s Park pour le vote. « Nous avons besoin de niveaux de soins obligatoires. Nous ne faisons que courir d’une personne à l’autre. Nous n’avons pas suffisamment de temps pour le niveau de soins dont nos résidents ont besoin. C’est déchirant. »
Il y a plus de 78 000 personnes qui vivent dans des établissements de soins de longue durée en Ontario. La majorité des résidents des établissements de soins de longue durée de l’Ontario ont plus de 85 ans, près des trois quarts souffrent d’une certaine forme d’Alzheimer ou de démence et la vaste majorité ont des problèmes de mobilité.
Le Canada a les niveaux de soins les plus bas parmi les pays ayant des économies équivalentes, et l’Ontario est la province ayant les niveaux les plus bas au Canada. Le projet de loi 33 imposerait par voie législative une norme minimale de soins de quatre heures par jour.
« C’est inacceptable que nos êtres chers, les personnes qui ont consacré leur vie à bâtir notre province et à prendre soin de nos collectivités, soient maintenant négligées dans les dernières années de leur vie. Nous travaillons avec acharnement pour que le gouvernement agisse dans ce dossier, de dire Mme Rennick. Le vote d’aujourd’hui était un excellent départ. Nous espérons que le gouvernement agira rapidement pour que le projet de loi passe en troisième et dernière lecture et qu’il soit adopté. »
Le SCFP est le syndicat communautaire de l’Ontario avec plus de 260 000 membres qui offrent les services publics de qualité sur lesquels nous comptons tous, dans chaque région de la province, chaque jour. Les membres du SCFP-Ontario sont fiers de travailler dans les services sociaux, les soins de santé, les municipalités, les conseils scolaires, les universités et le transport aérien.
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Sarah Jordison, Service des communications du SCFP, au 416-578-5638
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