Aujourd’hui, la première portion des 22 000 membres du SCFP-Nouveau-Brunswick de dix sections locales dans de nombreux secteurs se sont rendus sur les lignes de piquetage et ont courageusement débrayé.

Bien qu’ils aient été forcés de prendre cette décision après une impasse dans les négociations avec la province, alors que certaines sections locales sont sans contrat de travail depuis cinq ans maintenant, c’est un exemple incroyable et inspirant d’action collective et de volonté collective.

Le fait que des chauffeurs d’autobus scolaires, des travailleurs sociaux, des concierges, du personnel de maintenance et des travailleurs de la santé, parmi tant d’autres, puissent s’unir et agir à l’unisson requiert notre admiration et notre solidarité, et nous devons dire au SCFP-Nouveau-Brunswick qu’il a cette admiration et cette solidarité de la part de l’ensemble des 280 000 membres du SCFP en Ontario.

Nous devons nous rappeler que leurs luttes sont très similaires aux nôtres en Ontario, et il s’agit là d’une autre raison pour manifester notre solidarité. Le premier ministre Blaine Higgs et le gouvernement conservateur ont refusé de céder sur la question de l’amélioration des salaires pour des travailleurs essentiels du secteur public, exigeant qu’ils acceptent des augmentations de salaire sous le taux d’inflation après des années à perdre du terrain. Cela n’est pas sans rappeler la loi sur la restriction salariale des conservateurs de Doug Ford, le projet de loi 124, qui plafonne les augmentations de salaire et des avantages sociaux des travailleurs du secteur public à 1 %, bien en dessous de ce qu’ils méritent et bien en dessous du taux d’inflation.

Bien qu’il ait reconnu disposer d’un excédent de 38 millions de dollars, le premier ministre Higgs refuse toujours de céder.

Et pour redoubler d’insultes, Blaine Higgs menace de déposer une loi forçant le retour au travail ou d’utiliser le décret d’urgence de la province relativement à la COVID-19 pour mettre fin à la grève.

Nous nous opposons sans réserve à la menace du gouvernement de déposer une loi forçant le retour au travail pour mettre fin à la grève.

Il y a une raison pour laquelle la négociation collective libre et équitable est enchâssée dans la Charte canadienne des droits et libertés. C’est un droit fondamental qui ne devrait pas être supprimé chaque fois qu’un employeur n’obtient pas ce qu’il veut. La réalité est que ces travailleurs ont entrepris une grève légale.

Aujourd’hui, afin de manifester notre solidarité à l’égard des 22 000 membres du SCFP au Nouveau-Brunswick, nous encourageons les sections locales à envoyer leur propre message de solidarité, à faire un don au fonds de grève et à surveiller les derniers développements sur la page du SCFP-Nouveau-Brunswick.

En juillet, le SCFP-Ontario a adopté fièrement un pacte de solidarité avec le SCFP-Nouveau-Brunswick et fait un don de 50 000 $ à ce dernier; et le SCFP-Ontario manifestera encore sa solidarité et offrira plus de soutien. Joignez-vous à nous pour bâtir cette solidarité et ce soutien pour ces travailleurs courageux et héroïques. Plus que jamais, les membres de notre syndicat, les travailleurs du secteur public qui assurent le fonctionnement des collectivités, méritent notre solidarité constante.