OTTAWA (ONTARIO) – Un nombre impressionnant d’infirmières auxiliaires autorisées (IAA) d’Ottawa pourraient quitter leur emploi si l’on en croit les résultats d’un sondage montrant que plus de 60 % des répondantes envisagent de démissionner, chassées du secteur des soins de santé en raison de la pénurie de personnel et de faibles salaires.

À Ottawa, cela pourrait être plus de 1 200 IAA à l’emploi des six hôpitaux de la ville représentées par le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) « qui réfléchissent à leur exode. Ce serait un désastre pour les soins dispensés aux patient(e)s », déclare Dave Verch, IAA de la région et premier vice-président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario du SCFP (CSHO-SCFP). « Si l’on ajoute le nombre d’IAA qui envisagent de quitter le secteur des soins de longue durée de la région, des milliers d’entre elles se demandent si elles continueront à travailler en tant qu’infirmières. À moins que le gouvernement provincial ne prenne des mesures pour traiter des charges de travail dangereuses liées à la pénurie de personnel et à la suppression des salaires à un moment où l’inflation est élevée, ce scénario pourrait devenir réalité. »

Le sondage, réalisé par Nanos Research pour le compte du SCFP et de SEIU Healthcare, identifie la pénurie de personnel, les charges de travail physiquement et mentalement épuisantes et la suppression des salaires comme étant les principales causes de l’exode des IAA.

Une majorité d’IAA déclarent travailler en sous-effectif, 53 % disant qu’elles travaillent en sous-effectif presque tous les jours et 74 %, trois ou quatre fois par semaine. Travailler en sous-effectif dans le cadre de leur rôle de plus en plus élargi, qui consiste à dispenser des soins aux patient(e)s dans nos hôpitaux, a pour conséquence que :

  • 82 % d’entre elles sont très stressées;
  • 64 % ont des troubles du sommeil;
  • 64 % redoutent de se rendre au travail;
  • 42 % souffrent de dépression.

« Le stress est endémique. Les troubles du sommeil sont omniprésents. La peur est partout et la fierté nulle part. À 42 %, la dépression chez les infirmières auxiliaires autorisées est plus courante qu’on ne le croit. Nous sommes ici pour dire au gouvernement Ford, à l’Association des hôpitaux de l’Ontario, aux grandes chaînes de maisons de retraite et, franchement, au public, que les services de santé vont se détériorer et que les temps d’attente vont s’allonger si nous ne traitons pas des conditions de travail des infirmières auxiliaires autorisées et de toutes les infirmières » a déclaré Jackie Walker, présidente de la division des soins infirmiers du SEIU Healthcare.

À quelques jours de la Semaine des soins infirmiers (du 8 au 14 mai), Melanie Viau et Janette Umurungi, deux IAA basées à Ottawa, ont demandé une solution immédiate à l’exode imminent des IAA, notamment une dotation en personnel sûre, des salaires équitables et ne pas faire appel de la décision de la cour qui a jugé inconstitutionnel leur plafond salarial (projet de loi 124).

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Pour obtenir des renseignements supplémentaires, veuillez communiquer avec :

Stella Yeadon, conseillère aux communications du SCFP, au 416 559-9300 ou à [email protected]

Corey Johnson, SEIU Healthcare, au 416 529-8909 ou à [email protected] 

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