Picture shows Rob Ford, wearing a black face mask, wearing a suit and positioned in front of two hanging Ontario flags.

TORONTO – L’Ontario n’a dépensé aucun montant provenant d’un nouveau programme d’intervention contre la COVID-19 de 2,7 milliards de dollars au cours du premier trimestre, de conclure le chien de garde financier de la province, incitant les détracteurs à poser des questions afin de savoir pour quelle raison le gouvernement n’a pas utilisé l’argent au cours de la troisième vague.

Un rapport publié mercredi par le bureau de la responsabilité financière (BRF) a conclu que les dépenses en santé étaient de 691 millions de dollars inférieures aux prévisions pour la santé de la population et la santé publique parce que le gouvernement provincial n’a pas dépensé l’argent provenant du programme de lutte contre la pandémie.

Ce programme provincial – appelé paiement de transfert pour l’intervention contre la COVID-19 – a été introduit cette année afin de soutenir la santé publique. Mais une porte-parole du bureau du chien de garde a affirmé que le BRF n’avait pas de détails au sujet des récipiendaires visés par le programme.

Une porte-parole de la ministre de la Santé Christine Elliott a contesté les conclusions du BRF à l’effet qu’« aucune dépense n’a été faite » et a mentionné que les 2,7 milliards de dollars sont alloués à l’ensemble de l’exercice financier. Elle a affirmé que le programme est utilisé pour les mesures d’intervention contre la COVID-19, comme le dépistage, les vaccins et la gestion des cas.

« Simplement parce qu’elle n’était pas enregistrée au moment où le BRF a fait la demande de données ne signifie pas que la dépense n’a pas été faite », d’affirmer Alexandra Hilkene.

Certaines dépenses, comme un montant de 773 millions pour les tests en laboratoire qui ont été faits au cours du premier trimestre, seraient probablement enregistrées dans le deuxième trimestre sous le programme, a-t-elle affirmé.

Les dépenses en santé étaient supérieures aux prévisions pour l’exploitation et le développement des foyers de soins de longue durée, mais inférieures aux prévisions en paiements aux médecins et pour les services de santé, de conclure le BRF.

Mercredi, des détracteurs ont posé des questions pour savoir pourquoi les fonds provenant du programme de lutte contre la pandémie n’ont pas été dépensés alors que la province luttait contre une troisième vague.

« C’est déplorable que le (premier ministre) Doug Ford refuse d’investir l’argent nécessaire pour nous aider à nous attaquer à ce virus, et cela a été un problème dès le début », d’affirmer Andrea Horwath, la cheffe du NPD, en réponse aux conclusions du BRF.

« Il n’aime pas dépenser de l’argent. »

Steven Del Duca, le chef libéral, a affirmé que les gens ont besoin de réponses du gouvernement conservateur au sujet des fonds destinés à la COVID-19.

« Doug Ford disposait de l’argent pour sauver des vies et ralentir la propagation de la COVID-19. Il a choisi de ne pas le faire », a mentionné M. Del Duca dans un gazouillis.

Le président du syndicat représentant les travailleurs du secteur public en Ontario a affirmé, dans une déclaration, que le fait de ne pas dépenser l’argent est « une abdication complète de la responsabilité ».

« La leçon la plus claire que nous pouvons tirer des 18 derniers mois est que les services publics sauvent des vies et que dépenser pour les renforcer est le moins que les gouvernements puissent faire », a déclaré Fred Hahn de la Division de l’Ontario du Syndicat canadien de la fonction publique.

Le rapport du BRF a fourni une mise à jour du plan de dépenses de la province pour l’année et examiné les dépenses non vérifiées du gouvernement au cours du premier trimestre.

Le rapport a conclu que la province a dépensé un total de 2,6 milliards de dollars – ou 6,6 pour cent – de moins que prévu entre avril et juillet.

Le rapport précisait que les dépenses ont été supérieures aux prévisions dans deux secteurs, soit l’éducation et la justice. Dans la plupart des autres secteurs, le BRF a conclu que les dépenses ont été inférieures aux prévisions.

Ce rapport de La Presse canadienne a d’abord été publié le 15 septembre 2021.

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