Le Conte des deux cités de Charles Dickens débute fameusement par la phrase suivante : « C’était la meilleure des époques, c’était la pire des époques ». Cette phrase décrit également parfaitement l’inégalité grandissante du revenu et de la richesse en Ontario, l’histoire de deux provinces qui nous force à enfin établir un impôt sur la fortune.
Dans l’histoire d’une des provinces, c’est la pire des époques, alors que les ressources des Ontariens sont utilisées au maximum et que ces derniers sont de plus en plus inquiets face à leur avenir. Comme le montre un récent rapport de Banques alimentaires Canada, la demande dans les banques alimentaires des quatre coins du pays a augmenté, et l’Ontario est une de trois provinces où le nombre de visites a le plus augmenté.
Cette histoire en est une où le salaire minimum atteindra 15 $ de l’heure, tout de même bien en deçà du salaire décent, trois années complètes après qu’il ait été initialement abandonné par les conservateurs de Doug Ford, coûtant aux travailleurs 5 300 $. Le projet de loi 124 est toujours là, limitant les augmentations de salaire et d’avantages sociaux sous le taux d’inflation pour des centaines de milliers de travailleurs du secteur public. Le coût des logements augmente en flèche et le gel des loyers prendra fin le 1er janvier, même si de nombreuses personnes ne se sont pas encore remises d’une pandémie qui, ne l’oublions pas, n’est toujours pas terminée.
C’est l’histoire d’une province où les taux d’aide sociale n’ont pas augmenté depuis 2018 et sont dramatiquement bas depuis des dizaines d’années, alors que les loyers mensuels augmentent de façon nettement supérieure aux revenus mensuels des prestataires. C’en est une où les travailleurs blessés sont confrontés aux conservateurs de Doug Ford qui se vantent d’avoir transféré les fonds excédentaires aux employeurs – non pas aux travailleurs qui luttent pour se remettre.
Dans cette histoire, des Ontariens ont contracté la COVID-19 et en sont morts à des taux plus élevés, ont perdu leur emploi, ont perdu des heures de travail et ont perdu leur maison.
Entre-temps, il y a l’histoire de l’autre province, où c’est la meilleure des époques – tant et aussi longtemps que vous êtes riche ou une grande entreprise.
Cliquer ici pour lire la page complète en regard de l’éditorial du président du SCFP-Ontario, Fred Hahn, dans le Hamilton Spectator (en anglais seulement).