Le syndicat qui représente l’unité de négociation des travailleuses et travailleurs à la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail (CSPAAT) a annoncé que les membres du personnel resteraient sur le piquet de grève ce matin. Le 2 mai dernier, les membres du SCFP 1750-OCEU ont amorcé des moyens de pression légaux après que les discussions à la table de négociation aient atteint un point mort, peu avant l’échéance qui était fixée à minuit. Les principales revendications concernent la charge de travail et l’indexation du salaire à l’inflation, surtout en raison des conséquences de la pandémie et du projet de loi C-124.

« La direction de la CSPAAT considère que les moyens de pression exercés par nos membres ce mercredi étaient en fait une déclaration de grève. Leur accès aux systèmes informatiques leur a été révoqué et ils ont été sommés de rentrer chez eux », déplore Harry Goslin, président du syndicat. « Notre souhait était de mener une grève tournante pour limiter les répercussions sur les travailleuses et travailleurs blessés de l’Ontario. Toutefois, la direction ne l’a pas interprété de cette façon. »

Selon des informations non confirmées, la CSPAAT aurait mandaté un prestataire de services téléphoniques pour remplacer les grévistes. Le syndicat s’oppose fortement à toute manœuvre antigrève, y compris la menace de mesures disciplinaires contre nos membres ou encore le recours à des briseurs de grève.

« Nos membres n’en peuvent plus de l’intimidation. Beaucoup ont reçu des lettres d’avertissement de la part du patronat, les menaçant de représailles en raison de leur participation à la grève légale. Cela va pourtant à l’encontre de la Charte canadienne des droits et libertés », s’insurge Nicole Francis, déléguée syndicale en chef. « Et maintenant, on entend que la CSPAAT pourrait avoir recours à des briseurs de grève. C’est inacceptable. »

« J’ai moi-même reçu un de ces avis, renchérit Harry Goslin. Il ne fait aucun doute que la direction méprise le droit de grève et le processus de négociation. Je ne serais aucunement surpris de voir la CSPAAT déléguer une fois de plus le travail à une compagnie américaine. Le gouvernement provincial doit agir. »

En réponse aux lettres de menaces envoyées à ses membres, le syndicat a émis une mise en demeure à l’encontre de la CSPAAT au cours de la fin de semaine. Nous avons fixé une échéance de réponse au patronat. L’OCEU demeure ouvert à la reprise des négociations, à condition que la partie patronale prenne sérieusement en compte les priorités des travailleuses et des travailleurs.