Le syndicat reproche à l’hôpital d’avoir pris un congé de retraite de 24 ans

 

TORONTO – Après 36 ans de travail éreintant à l’hôpital SickKids, Leonora Foster, aide-soignante, n’a qu’un seul objectif avant de mettre fin à sa carrière : obtenir un régime de retraite décent pour elle et ses collègues afin d’échapper à la pauvreté pendant ses dernières années de vie.

Le personnel de l’hôpital, situé dans le centre de Toronto, est essentiellement composé de femmes et de nombreux membres de minorités ethniques. Mme Foster explique qu’elle est choquée par le fait que, malgré le soutien désintéressé qu’ils apportent depuis des décennies aux enfants malades, l’hôpital dispose d’un régime de retraite qui ne tient pas compte de son personnel.

Aujourd’hui, Mme Foster a mené un rassemblement devant l’hôpital SickKids pour exiger que son employeur adhère au Régime de retraite des soins de santé de l’Ontario (HOOPP). Le SickKids et le St. Mary’s General Hospital sont les deux seuls hôpitaux de l’Ontario à ne pas faire partie du HOOPP, bien que ce dernier se soit récemment engagé à adhérer au régime de retraite. Le personnel du SEFPO à SickKids, dirigé par Tina Henderson, a également participé à l’action.

« Le personnel de SickKids prend sa retraite dans la pauvreté. En fait, certains travailleurs retardent leur départ à la retraite jusqu’à la fin de la soixantaine ou jusqu’à 70 ans parce qu’ils n’ont pas les moyens d’arrêter de travailler », déclare M. Foster. « Nous travaillons jusqu’à la mort parce que nous n’avons pas les moyens de prendre notre retraite. En quoi est-ce juste ? »

Selon le syndicat, le HOOPP est de loin supérieur au régime de retraite de SickKids. Un travailleur qui gagne 45 000 $ à la fin de sa carrière et qui compte 30 années de service peut s’attendre à recevoir des prestations annuelles de 25 560 $ par l’entremise du HOOPP, soit environ 8 000 $ de plus que le régime de retraite de SickKids.

« Cet hôpital s’est forgé une réputation d’institution de classe mondiale grâce à la contribution de ces femmes. SickKids doit veiller à ce que son personnel bénéficie d’une retraite sûre », déclare Michael Hurley, président du Conseil des syndicats hospitaliers de l’Ontario, qui représente environ 50 000 travailleurs hospitaliers du SCFP, y compris les membres du SCFP 2816.

« D’autres hôpitaux de l’Ontario peuvent y arriver et SickKids aussi. Sick Kids ne peut pas continuer à exploiter une main-d’œuvre qui s’occupe tellement et si bien des enfants malades », déclare Hurley.

Le régime de retraite de SickKids est inférieur en partie parce que l’hôpital est en congé de retraite depuis 1997, à l’exception d’une période de deux ans allant de mars 2020 à décembre 2022, selon le SCFP.

Foster indique que le personnel de SickKids enverra un message fort à la direction lors du prochain rassemblement et d’une campagne de mobilisation au cours des prochains mois, jusqu’à ce que l’hôpital prenne ce problème au sérieux.

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