Le 8 mars, les 280 000 membres du SCFP-Ontario soulignent la Journée internationale des femmes. Nous le faisons en reconnaissant ses racines dans le militantisme ouvrier qui a émergé lorsque 15 000 femmes ont marché à New York, en 1908, pour obtenir de meilleurs salaires et des heures de travail moins longues.

Depuis, les femmes ont fait des gains spectaculaires. Mais le travail est loin d’être terminé.

Aujourd’hui, alors que nous sommes encore, collectivement, confrontés aux défis d’une crise sanitaire et économique sans précédent, nous constatons que certains d’entre nous en font les frais plus que d’autres.

En Ontario et ailleurs, ce sont les femmes, disproportionnellement des femmes autochtones, noires, racisées et immigrantes, qui continuent de travailler sur les lignes de front de la pandémie, encore trop souvent sans l’ÉPI ou journées de maladie payées dont elles ont besoin et qu’elles méritent. Ce sont les femmes de cette province qui risquent le plus d’être des travailleurs à faible revenu, soumis à un salaire minimum qui n’a jamais suivi le rythme réel du coût de la vie, surtout à cause d’actes de gouvernements comme celui des conservateurs de Doug Ford. Et il n’y a que l’Ontario qui n’a pas signé d’accord sur la garde des jeunes enfants avec le gouvernement fédéral, un accord qui aiderait considérablement les femmes qui ont encore largement la responsabilité des enfants.

Des problèmes de longue date, comme la violence conjugale, n’ont fait que s’aggraver pendant la pandémie, alors que la Assaulted Women’s Helpline de l’Ontario a rapporté des augmentations importantes du nombre d’appels concernant la violence fondée sur le sexe. Et il y a des rapports d’incidents plus fréquents de violence au travail, alors que les femmes font également les frais de cette tendance de façon disproportionnée. Le SCFP-Ontario le sait trop bien parce que bon nombre de nos membres sont des travailleurs de première ligne – des femmes et des travailleurs racisés – et nous avons travaillé fort pour raconter cette histoire avec des rapports de notre secteur des soins de santé (en anglais seulement) et notre secteur des conseils scolaires.

Mais aucun de ces développements ne nous a fait perdre espoir face à notre avenir. Par l’entremise de l’action collective, de la solidarité et de l’espoir, nous avons toujours résisté et nous nous sommes toujours organisés pour obtenir les améliorations dont nous avons besoin.

Aujourd’hui, aux côtés d’alliés qui souhaitent obtenir la justice pour tous, nous poursuivons cette lutte et nous nous réengageons à lutter contre toutes les formes de sexisme dans notre province, dans nos collectivités et au sein de nos mouvements. Le travail est loin d’être terminée, mais les graines de l’espoir qui ont indéniablement été plantées continuent de grandir.