En ce jour de deuil national, nous nous souvenons de tous les travailleurs qui ont perdu la vie au travail, qui ont été blessés ou qui sont tombés malades en raison de risques professionnels. Nous rendons hommage à ces collègues, non seulement en nous souvenant d’eux, mais aussi en nous engageant dans la lutte pour des lieux de travail sûrs et sains. Personne ne devrait avoir à sacrifier son bien-être ou sa vie pour son travail.
Le Jour de deuil a été créé par les membres du SCFP il y a plus de 40 ans. Pendant de nombreuses années, nous avons travaillé avec des alliés du mouvement syndical et avec le Nouveau Parti démocratique pour obtenir la reconnaissance officielle du 28 avril comme Jour de deuil national des travailleurs.
Cette année, nous commémorons en particulier la perte de deux membres du SCFP : un membre de la section locale 1000 du SCFP/Power Workers’ Union, décédé en mars, et un membre du SCFP 5167, de la ville de Hamilton, décédé en avril, dont le collègue opérateur routier a également été gravement blessé dans le même accident de la route.
La perte de ces membres du SCFP inspirera davantage notre travail de prévention des décès, des maladies et des blessures liés au travail.
Les libéraux fédéraux ont choisi d’organiser les élections fédérales le même jour que le Jour de deuil. Ce mépris marqué pour les travailleurs a inévitablement eu pour effet d’éclipser cette journée. Toutefois, la réponse du nouveau gouvernement aux menaces tarifaires pourrait constituer un plus grand défi. Nous devons veiller à ce que les efforts déployés pour protéger les marchés, les emplois et le commerce ne se fassent pas au détriment de la santé, de la sécurité et de la vie des travailleurs.
Dans notre province, les conservateurs de Ford ont montré qu’ils étaient prêts à ignorer le bien-être des travailleurs d’innombrables façons. En pleine crise de l’accessibilité financière, ils ont restitué 2 milliards de dollars de fonds excédentaires de la CSPAAT sous forme de remises spéciales aux employeurs. Ils auraient pu rétablir la couverture de la perte de revenus de 85 % à 90 % pour les travailleurs blessés, augmenter le financement des six associations de santé et de sécurité de l’Ontario et étendre la couverture à 1,5 million de travailleurs ontariens. Au lieu de cela, ils ont choisi de voler les travailleurs accidentés pour les donner aux employeurs.
Cette décision a été prise en plus des autres dommages que les conservateurs ont infligés à la santé et à la sécurité des travailleurs de l’Ontario : abrogation des dispositions relatives aux congés de maladie, réduction des inspections de sécurité sur les lieux de travail et menace pour la santé mentale des travailleurs en raison du sous-financement et du manque d’effectifs dans nos services publics.
Face à ces défis, chacun d’entre nous doit devenir un militant de la santé et de la sécurité et utiliser tous les outils disponibles, des comités paritaires de santé et de sécurité au travail aux pouvoirs que nous confère la loi sur la santé et la sécurité au travail, pour nous protéger et protéger nos collègues.
Le 28 avril et chaque jour, il est de notre devoir, en tant que syndicalistes, de rappeler et d’appliquer les paroles de Mother Jones, héroïne syndicale américaine, et de « prier pour les morts et se battre comme un diable pour les vivants ».