BELLEVILLE (ONTARIO) – Hier, les membres du SCFP 907 (qui représente les travailleurs de première ligne de la Ville de Belleville) et leurs sympathisants ont tenu, à l’hôtel de ville, une manifestation dûment distancée. Celle-ci avait pour but d’appuyer les travailleurs et de faire comprendre au maire comme au conseil municipal qu’ils doivent négocier un contrat équitable avec les employés municipaux.
« Nous savons qu’il est possible de s’entendre », a affirmé Marc Goulet, travailleur de première ligne et président du SCFP 907, devant la petite foule présente à l’hôtel de ville. « Pendant la pandémie, les communautés voisines ont négocié des contrats équitables qui respectent l’effort des travailleurs de première ligne. Ces municipalités valorisent le bon fonctionnement de leurs services et la sécurité des citoyens. »
En raison des restrictions relatives à la COVID-19, le rassemblement était limité à 100 personnes. Les manifestants surnuméraires ont formé un cortège de voitures autour de l’hôtel de ville.
Laura Walton, présidente du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario (SCFP) et résidente de Belleville, s’est jointe à Marc Goulet à la manifestation. « Nous avons vu cela trop souvent pendant la pandémie : on qualifie les travailleurs de première ligne de héros quand ça parait bien », a-t-elle dit, faisant référence aux commentaires du maire Mitch Panciuk qui, plus tôt dans la pandémie, a salué la flexibilité et la coopération des employés municipaux. « On les félicite quand le patron ou l’administration veut s’attribuer le mérite de quelque chose, mais quand vient le temps de leur témoigner du respect, que ce soit par une prime pandémie ou des congés de maladie payés, un équipement de protection adéquat ou la négociation d’un contrat équitable, le mot “héros” brille par son absence. »
Le SCFP 907 est sans contrat depuis le 31 mars 2019, date à laquelle sa convention collective de quatre ans a expiré. Le syndicat a accusé le maire d’utiliser la pandémie de manière opportuniste pour tenter de forcer l’adoption d’une entente inférieure à la moyenne. « Ces négociations duraient depuis un bon moment, soit avant la COVID-19, raconte Marc Goulet, et tout d’un coup la Ville a décidé de tout reprendre à zéro et de se mettre en position de conflit de travail en pleine pandémie. Il est temps d’arrêter de jouer à ces jeux cyniques. Les gens comptent sur les services fournis par nos membres. Négocions un contrat équitable et faisons fonctionner Belleville. »
Les parties rencontrent un médiateur nommé par le provincial aujourd’hui, jeudi 18 février. Si elles n’arrivent pas à conclure un accord, une grève ou un lock-out pourrait commencer dès le lundi 22 février.
Le SCFP 907 représente plus de 200 cols bleus et cols blancs de première ligne de la Ville de Belleville.
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