TORONTO (ONTARIO) – Les 75 000 travailleurs hospitaliers ontariens viennent de traverser un intense weekend de négociations. L’alliance formée par leurs trois syndicats pour les négociations provinciales a décroché une entente de principe avec les employeurs hospitaliers.

Cet accord intervient après plusieurs semaines de mobilisation, de manifestations et d’actions sous la bannière « Ensemble pour le respect » dans une centaine d’hôpitaux. Ont participé à cette campagne les travailleurs hospitaliers membres du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), du SEIU Healthcare et d’Unifor.

« Ces travailleurs militent souvent, dans leur communauté, pour la qualité des soins et des services aux patients », rappelle Sharleen Stewart, présidente du SEIU. « Avec humilité, ils ont pris la défense de leurs propres conditions de travail et du respect. Nos trois syndicats ont accompli ensemble ce qu’ils n’auraient pas réussi à obtenir séparément. »

Outre un nouvel article sur la violence au travail, l’entente de principe comporte une augmentation de salaire. On n’y trouve aucune concession.

Selon un sondage du SCFP, 68 pour cent des employés en soins hospitaliers directs ont vécu de la violence l’an dernier.

« Nous avons décroché un nouvel article sur la violence où les hôpitaux reconnaissent comme but partagé l’offre d’un milieu de travail sans violence », précise Michael Hurley, président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (SCFPCSHO). « Nous sommes résolus à faire cesser la violence que vivent nos membres au travail. C’est pourquoi la lutte pour le respect se poursuivra. »

Les hôpitaux réclamaient une longue liste de concessions, en plus de refuser au personnel infirmier, de bureau et de soutien représenté par les trois syndicats les augmentations salariales qu’ils ont offertes d’eux-mêmes à leurs autres employés. Alors qu’ils étaient tous les trois dans un cul-de-sac à la fin mars, le SCFP, le SEIU et Unifor ont formé leur toute première alliance de négociation trisyndicale.

« Les hôpitaux offraient des salaires inférieurs tout en réclamant l’abolition de droits gagnés à la dure », renchérit Katha Fortier, adjointe au président national d’Unifor. « Si nous avons réussi à ne rien concéder, c’est en grande partie grâce à la solidarité qu’ont témoignée les syndiqués à leurs négociateurs. Nous souhaitons donc rendre hommage à leur mobilisation. »

Les membres d’Unifor, du SCFP et du SEIU œuvrant dans le secteur hospitalier se prononceront sur le contrat de travail au cours des prochaines semaines.

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