TORONTO (ONTARIO) – Bien que le budget rendu public aujourd’hui fasse vraiment un bon argument de vente, il ne réparera pas le lien de confiance rompu entre les libéraux et la population ontarienne, selon le président du SCFP-Ontario, Fred Hahn.

« Après des décennies à réduire les budgets et à ignorer les besoins des gens, dit-il, les promesses de dernière minute ne font que nourrir le cynisme des électeurs. C’est triste. Il ne fait aucun doute que ce budget contient des investissements cruciaux pour les services publics, mais où ce gouvernement se cachait-il ces15 dernières années ? Nous réclamons ce genre d’investissement depuis des années ! Désolé, mais le gouvernement a une décennie de retard. C’est trop peu trop tard. »

Selon le budget d’aujourd’hui, l’économie de l’Ontario est solide, au point de se porter mieux que le reste du Canada et que tous les pays du G7. Pourtant, le gouvernement continue de dépenser moins par habitant pour ses programmes et services que toute autre province.

« Il y a une raison pour laquelle la plupart des Ontariens n’ont pas l’impression de profiter de notre économie en pleine croissance, explique M. Hahn. Les gens sont aux prises avec un revenu qui ne suit pas l’inflation. Et, lorsqu’ils s’adressent aux services censés être là pour les aider, ils se retrouvent sur une liste d’attente ou sur une civière dans un couloir. »

« Nous avons besoin d’un gouvernement qui s’engage vraiment à investir dans les programmes qui nous faciliteront la vie, avec un plan pour nous faire avancer, ajoute-t-il, et non des belles promesses conçues pour gagner des votes. Et tant qu’à vouloir réellement faire les investissements dont nous avons besoin, il faudrait commencer à parler franchement du problème des recettes de l’État. »

« Avant, les particuliers et les sociétés payaient le même montant d’impôts, rappelle-t-il. À l’époque, notre économie prospérait, et pour tout le monde. De nos jours, les particuliers paient trois fois et demie plus d’impôts que les banques et les sociétés. Ce n’est pas correct. Pour bâtir une société juste et bienveillante, il va falloir que les grandes entreprises commencent à payer leur juste part. »

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Sarah Jordison, Service des communications du SCFP, au 416-578-5638

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