OTTAWA (ONTARIO) – De meilleurs soins et davantage de soins pour les résidents des établissements de soins de longue durée devraient être une priorité pour le gouvernement de l’Ontario, « mais malheureusement ce n’est pas le cas », d’affirmer les membres du personnel offrant des soins directs dans les établissements d’Ottawa alors qu’ils étaient rassemblés, le mardi 13 février (2018), devant le bureau local d’une députée provinciale, rassemblement en faveur d’une loi qui imposerait une norme de quatre heures de soins par jour pour les résidents.

Les néodémocrates de l’Ontario ont déposé un projet de loi d’initiative parlementaire (projet de loi 33, la Loi sur le temps alloué aux soins) qui rendrait obligatoire, par une loi, de meilleurs niveaux de soins pour les résidents des établissements de soins de longue durée à quatre heures par jour. Les préposés aux services de soutien à la personne, les infirmiers auxiliaires autorisés et d’autres membres du personnel, représentés par le SCFP et qui seront présents demain au rassemblement (entre 11 h 00 et 12 h 00), au bureau de la députée d’Ottawa-Orléans, Marie-France Lalonde (250, boulevard Centrum, bureau 206, Orléans), affirment vouloir que la députée provinciale libérale vote selon sa conscience et s’assure que le projet de loi 33 soit adopté lorsque les travaux de l’Assemblée législative de l’Ontario reprendront plus tard ce mois-ci.

« La qualité des soins continue d’être menacée par les niveaux de dotation en personnel chroniquement bas et les faibles niveaux de financement pour les soins de longue durée en Ontario. Nous pouvons, et nous devons, faire mieux en adoptant une loi qui donne aux résidents une norme minimale de soins quotidiens. Jusqu’à maintenant, tout ce que ce gouvernement a accordé, ce sont de simples et nébuleux services pour la forme afin d’améliorer les soins. Les résidents méritent une norme de quatre heures imposée par une loi », de dire Heather Duff, une travailleuse dans le secteur des soins communautaires d’Ottawa et présidente du Comité de coordination des travailleurs des soins de santé de l’Ontario du SCFP.

Des études montrent que la dotation en personnel est un des déterminants les plus importants de la santé dans les soins de longue durée. C’est vrai que l’on considère des mesures de « qualité des soins » axées sur l’aspect médical ou des mesures de « qualité de vie » plus globales, comme les soins offerts avec dignité et compassion.

Les prestataires de soins directs sont trop pressés pour offrir les niveaux de soins dont les résidents souffrant de pathologies complexes et nécessitant des niveaux de soins ont besoin parce qu’ils sont en nombre insuffisant, de dire Louis Rodrigues, premier vice-président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO) du SCFP. « Parce que les niveaux de dotation en personnel sont trop bas, l’isolement social des résidents est la norme. Une situation qui laisse les résidents, leurs familles et le personnel démoralisés, chaque jour. Nous croyons que les députés provinciaux, comme Mme Lalonde, comprennent qu’un meilleur niveau de soins est applicable uniquement s’il y a une loi efficace pour l’appuyer », de souligner M. Rodrigues.

Aujourd’hui, la majorité des résidents des établissements de soins de longue durée sont âgés de plus de 80 ans, ont reçu des diagnostics médicaux multiples et ont des besoins en matière de santé précaires et complexes. La plupart ne peuvent se déplacer seuls, souffrent de déficiences cognitives et physiques graves et ont des besoins en matière de santé précaires et complexes. Une faible, mais grandissante, minorité est composée d’adultes plus jeunes ayant un handicap et souffrant de maladies chroniques qui ont des besoins distincts. Les admissions aux soins pour affections subaiguës et aux soins palliatifs ont également augmenté au cours des dernières années.

En général, les « besoins en matière de soins physiques et psychosociaux des résidents sont devenus si complexes que les établissements de soins de longue durée mériteraient mieux le qualificatif de mini-hôpitaux », de dire M. Rodrigues.

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