OSHAWA (Ontario) – Selon ce qu’a affirmé le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) aujourd’hui en conférence de presse à Kenora, si les hôpitaux du nord-ouest de l’Ontario n’embauchent pas 150 membres du personnel supplémentaires (chaque année), les problèmes liés aux temps d’attente en hausse aux urgences et aux pénuries de personnel sans précédent s’aggraveront avec le vieillissement de la population.

Le SCFP a basé sa demande pour l’embauche de 150 nouveaux membres du personnel hospitalier dans le nord-ouest de l’Ontario sur les données gouvernementales et hospitalières disponibles. Selon les données les plus récentes disponibles, le temps d’attente moyen à l’urgence de l’Hôpital Lake of the Woods de Kenora a augmenté de 14,6 pour entre juillet 2021 et juillet 2022. Aux quatre coins de l’Ontario, le temps d’attente pour être vu à l’urgence a sans cesse augmenté depuis que les conservateurs de Doug Ford ont pris le pouvoir. Les temps d’attente dans les urgences de l’Ontario ont augmenté de 47 pour cent au cours de la dernière année seulement.

Il y a eu, cet été, plusieurs pénuries de personnel et un nombre élevé de patients à l’Hôpital Lake of the Woods, tandis que plusieurs douzaines d’hôpitaux aux quatre coins de l’Ontario, dont l’Hôpital Red Lake Margaret Cochenour Memorial, ont fermé des salles d’urgence et d’autres unités. Ces fermetures ne « feront que s’intensifier » avec l’actuelle stratégie des ressources humaines dans le domaine de la santé du gouvernement conservateur provincial, d’affirmer Dave Verch, un infirmier auxiliaire autorisé et premier vice-président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario du SCFP (CSHO-SCFP).

M. Verch a ajouté ceci : « Jusqu’à présent, le gouvernement provincial n’a pas démontré d’urgence ou d’engagement face aux soins de santé publics, ce qui est nécessaire pour élaborer un plan de conservation du personnel hospitalier afin de stabiliser la capacité dans nos hôpitaux publics. Cela nécessiterait qu’il améliore les conditions de travail pour mettre fin à l’hémorragie du personnel. Cela comprend une hausse des salaires, des emplois à temps plein et une diminution des charges de travail. Le nombre de démissions diminuerait alors et les hôpitaux n’auraient pas à recruter autant de nouveaux membres du personnel pour compenser pour les taux de roulement sans précédent et répondre aux besoins accrus d’une population croissante et vieillissante ».

Les longs temps d’attente aux urgences entraînent des « retards de déchargement » des ambulances par les travailleurs paramédicaux, ce qui les empêche de transférer les patients de manière sécuritaire au personnel hospitalier et de retourner sur la route pour répondre à d’autres appels faits au 911. Pour les travailleurs paramédicaux du district de Kenora, le volume d’appels faits au 911 ont augmenté considérablement sans une hausse correspondante des niveaux de dotation en personnel.

Aux quatre coins de l’Ontario, la demande pour des services paramédicaux a augmenté de quatre pour cent en moyenne entre 2010 et 2019. Dans le district de Kenora, en 2021 seulement, le volume d’appels a augmenté de près de 17 pour cent.

« Nos niveaux de dotation en personnel ne suffisent pas à la demande, ce qui nuit aux soins offerts aux patients et entraîne des charges de travail insoutenables. Nous faisons habituellement des quarts de travail de 16 heures et nous ne prenons pas nos pauses pour assurer la sécurité de la collectivité et la couverture en cas d’urgence », d’affirmer Derek Hamilton, un travailleur paramédical actif et président de la section locale 5911 du SCFP.

M. Hamilton a affirmé que les conditions de travail stressantes des travailleurs paramédicaux ont entraîné un problème de conservation et de recrutement et il a demandé au « gouvernement provincial de régler ce problème par l’entremise d’une stratégie de recrutement détaillée pour les travailleurs paramédicaux dans le nord de l’Ontario ».

Bien que des niveaux de dotation en personnel soient nécessaires immédiatement pour les travailleurs paramédicaux, M. Hamilton a exhorté tous les ordres de gouvernement à améliorer les déterminants sociaux de la santé comme stratégie à long terme. Il a affirmé que le volume élevé d’appels dans l’ensemble du district de Kenora découle des problèmes sociaux qui doivent être réglés par l’entremise d’investissements dans les logements abordables, les services en santé mentale et de toxicomanie, les médecins de famille, les soins à domicile et les programmes communautaires.

Pour empêcher la fermeture des salles d’urgence et d’autres unités et pour diminuer le temps que consacrent les travailleurs paramédicaux à décharger des patients dans les hôpitaux, en général, aux quatre coins de l’Ontario, 46 000 nouveaux membres du personnel hospitalier doivent être embauchés uniquement pour compenser un taux de roulement du personnel hospitalier de 14,95 %, le nombre très élevé de postes vacants dans les hôpitaux, les conséquences de la COVID et de la COVID longue, ainsi que les besoins accrus d’une population vieillissante et croissante.

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Stella Yeadon, Service des communications du SCFP, au 416 559-9300 ou à           [email protected]

Zaid Noorsumar, Service des communications du SCFP, au 647 995-9859 ou à [email protected]

 

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