TORONTO (ONTARIO) – Le SCFP-Ontario demande au gouvernement conservateur de Doug Ford de protéger l’avenir de l’Université Laurentienne grâce à un financement public adéquat qui protégera les emplois et préservera l’accès à l’enseignement supérieur pour les Ontariens du Nord.
Le syndicat appuie une pétition électronique de l’Association des professeurs de l’Université Laurentienne (APUL) réclamant un meilleur financement public.
Plus tôt ce mois-ci, l’Université Laurentienne est devenue la première université publique de l’Ontario à demander la protection des tribunaux en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies, un mécanisme normalement utilisé par les sociétés privées.
« Nous ne pouvons pas traiter les institutions publiques comme des entreprises et les faire passer par un processus judiciaire destiné aux sociétés privées », s’indigne David Simao, président du Comité de coordination des travailleurs universitaires de l’Ontario (CCTUO) du SCFP. « Cela crée un mauvais précédent pour les institutions publiques confrontées à l’insolvabilité en raison d’un sous-financement ou d’un manque de supervision de l’État. Le gouvernement conservateur Ford doit intervenir dans l’intérêt des étudiants de l’Université Laurentienne, des employés de celle-ci et des communautés desservies. »
La pandémie a révélé au grand jour le sous-financement chronique des universités, qui dépendent de plus en plus des frais de scolarité et de sources de financement privées. Bien que de nombreuses universités des grands centres urbains continuent d’attirer des étudiants et des dons privés, les établissements des petites collectivités, comme l’Université Laurentienne, ont du mal à faire face à la baisse du nombre d’inscriptions entraînée par la pandémie, baisse exacerbée par une réduction de quatre pour cent des subventions aux universités en 2019.
Le tribunal a fixé au 30 avril la date limite (lien en anglais seulement) pour que l’université restructure ses activités, ce qui entraînera probablement des pertes d’emplois et l’abandon de certains programmes d’études.
« Nous sommes préoccupés par le projet de restructuration, qui entraînera probablement des suppressions d’emplois, une réduction des programmes et une érosion du mandat triculturel de l’établissement, celui-ci étant censé servir les communautés anglophones, francophones et autochtones », ajoute Fred Hahn, président du SCFP-Ontario.
« Les conservateurs de Ford ont la responsabilité de veiller à ce que les habitants du Nord aient accès à un enseignement supérieur de haute qualité par le biais d’une institution publique bien financée et dotée de ressources appropriées. Or, les conservateurs ne respectent pas cette obligation. »
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