KINGSTON (ONTARIO) – Le Centre des sciences de la santé de Kingston (KHSC) doit embaucher immédiatement 180 membres du personnel à temps plein afin de faire face à un volume de patients plus élevé en raison de la vague de la COVID-19 et de l’augmentation du nombre de cas de grippe saisonnière de l’automne et de l’hiver, sinon les soins aux patients continueront de diminuer et les délais de déchargement des ambulances augmenteront, selon ce qu’ont affirmé le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et les travailleurs paramédicaux membres du SEFPO/OPSEU aux médias à Kingston, aujourd’hui.

Mais ce n’est pas tout. On a besoin de plus de membres du personnel. Juste pour maintenir les services actuels et freiner les délais de déchargement des ambulances en hausse, 1 000 membres du personnel supplémentaires doivent être embauchés en 2023 uniquement pour maintenir les soins aux patients actuels et les niveaux de services au KHSC.

« Si on n’embauche pas plus de personnel immédiatement et si on ne se prépare pas pour l’afflux de patients au cours des prochains mois, cela fera en sorte que les problèmes avec les soins et la dotation en personnel que KHSC a connus au cours de la dernière année s’aggraveront. Les hospitalisations dues à la COVID augmentent déjà rapidement partout dans la province. On doit embaucher 180 employés additionnels dès maintenant afin d’éviter une nouvelle crise alimentée par la COVID et la saison de la grippe, en plus du manque actuel d’employés qui a entraîné d’importants problèmes en ce qui a trait aux soins offerts aux patients en 2022 », d’affirmer Dave Verch, un infirmier auxiliaire autorisé et premier vice-président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario du SCFP (CSHO-SCFP).

Le SCFP a basé sa demande pour du personnel additionnel sur une hausse modeste de 3 % de la COVID et de la grippe au cours des prochains mois.

Pour empêcher la fermeture des salles d’urgence et d’autres unités et pour diminuer le temps que consacrent les travailleurs paramédicaux à décharger des patients dans les hôpitaux, en général, aux quatre coins de l’Ontario, 47 000 nouveaux membres du personnel hospitalier – 1000 d’entre eux au KHSC – doivent être embauchés uniquement pour compenser un taux de roulement du personnel hospitalier de 14,95 %, le nombre très élevé de postes vacants dans les hôpitaux, les conséquences de la COVID et de la COVID longue, ainsi que les besoins accrus d’une population vieillissante et croissante.

Aux quatre coins de l’Ontario, le temps d’attente dans les urgences a augmenté de façon constante depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement conservateur de Doug Ford, avec une augmentation de 47 % au cours de la dernière année seulement. Cet été, KHSC a connu une hausse du taux d’attente à l’urgence de 25 %.

« Jusqu’à présent, le gouvernement provincial n’a pas démontré d’urgence ou d’engagement face aux soins de santé publics, ce qui est nécessaire pour élaborer un plan de conservation du personnel hospitalier afin de stabiliser la capacité dans nos hôpitaux publics. Cela nécessiterait qu’il améliore les conditions de travail pour mettre fin à l’hémorragie du personnel. Cela comprend une hausse des salaires, des emplois à temps plein et une diminution des charges de travail. Le nombre de démissions diminuerait alors et les hôpitaux n’auraient pas à recruter autant de nouveaux membres du personnel pour compenser pour les taux de roulement sans précédent et répondre aux besoins accrus d’une population croissante et vieillissante. Maintenant, avec la prochaine vague de COVID qui plane au-dessus de nos têtes et la saison de la grippe qui approche, le personnel hospitalier de première ligne, déjà épuisé, est consterné et encore plus démoralisé par l’inaction du gouvernement provincial sur la question de la dotation en personnel », de dire M. Verch.

En 2021, les travailleurs paramédicaux ont répondu à plus de 26 500 appels d’urgences médicales à Kingston et dans le comté de Frontenac. De janvier à juin 2022, il y a eu une augmentation de 11,89 % du nombre d’appels comparativement à la même période en 2021. « Les volumes d’appels réels ont de loin dépassé la croissance prévue de 4,5 % par année, mais les niveaux de dotation en personnel n’ont pas suivi le rythme de cette demande accrue pour les services paramédicaux », d’affirmer Shauna Dunn, présidente de la section locale 462 du SEFPO/OPSEU qui représente les travailleurs paramédicaux de la région.

Des ressources en personnel insuffisantes, combinées à des délais de déchargement prolongés aux urgences du KHSC, ont « entraîné des temps de réponse plus élevés, ce qui signifie que les gens attendent plus longtemps l’arrivée des travailleurs paramédicaux pour recevoir des soins médicaux spécialisés et obtenir un transport vers l’hôpital et attendent encore une fois lorsqu’ils arrivent à l’urgence. Lorsque les gens appellent au 911, ils méritent que des travailleurs paramédicaux soient disponibles pour répondre le plus rapidement possible et ce n’est pas ce qui se produit présentement », d’affirmer Mme Dunn.

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Stella Yeadon, Service des communications du SCFP, au 416 559-9300 ou à [email protected]

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