TORONTO (ONTARIO) – Ce qui semble être une politique régissant la main-d’œuvre d’exploitation délibérée des femmes racisées en tant que main-d’œuvre bon marché par le Réseau universitaire de santé est sévèrement critiquée par de nombreux groupes syndicaux et communautaires de Toronto / de la RGT qui préconisent la justice économique pour les nouveaux immigrants.
Le Réseau universitaire de santé évite d’embaucher directement du personnel soignant de réadaptation des patients à son site Hillcrest dont les salaires sont très inférieurs à celui d’autres préposés aux services de soutien à la personne et infirmiers de l’hôpital. L’hôpital a également laissé le personnel de bureau à temps partiel sans premier contrat de travail, et ce pendant plusieurs années. Ce sont deux pratiques « inexcusables » considérées comme étant une tache grandissante sur la réputation du Réseau universitaire de santé, le plus important réseau hospitalier au pays, de dire le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et la Coalition of Black Trade Unionists, ainsi que le Conseil du travail de Toronto et de la région de York dans le cadre d’un rassemblement, à l’heure du dîner, sur l’avenue University de Toronto, près de l’hôpital.
« Lorsque je regarde ces deux groupes de travailleurs, le personnel de bureau à temps partiel du Réseau universitaire de santé et les employés contractuels du Hillcrest, je vois le plus important hôpital en Amérique du Nord, des riches et des privilégiés qui exploitent des femmes et des travailleurs racisés et qui refusent de leur verser le même salaire qu’ils versent à leur propre personnel. Ils sont traités comme de la main-d’œuvre bon marché. Et ceci malgré le fait qu’ils aient lutté contre la COVID-19 et offert des soins de compassion spécialisés », d’affirmer Andria Babbington, la nouvelle présidente du Conseil du travail de Toronto et de la région de York.
Au centre de réadaptation gériatrique Hillcrest (Hillcrest Reactivation Centre), le Réseau universitaire de santé a donné en sous-traitance le travail des préposés de soutien aux soins aux patients en milieu hospitalier qui, jusqu’à tout récemment, étaient des employés directs à une entreprise de soins à domicile qui verse des salaires inférieurs aux préposés aux services de soutien à la personne et aux infirmiers auxiliaires autorisés. Ces travailleurs et plusieurs centaines de membres du personnel de bureau à temps partiel sont payés jusqu’à 7,00 $ de moins de l’heure que les personnes qui font le même travail au Réseau universitaire de santé.
« Qu’un hôpital de l’envergure du Réseau universitaire de santé se lance dans des pratiques de travail qui exploitent une main-d’œuvre racisée est inexcusable et déshonore le Réseau universitaire de santé, d’affirmer Sharon Richer, secrétaire-trésorière du Conseil des syndicats hospitaliers de l’Ontario (CSHO-SCFP). Les employés de bureau à temps partiel du Réseau universitaire de santé et les personnes travaillant au site Hillcrest du Réseau universitaire de santé sont presque tous des femmes et la plupart sont racisés. Ces travailleurs gagnent jusqu’à 15 000 $ de moins par année par rapport à d’autres employés des hôpitaux du Réseau universitaire de santé qui font le même travail. »
La pratique qui consiste à donner en sous-traitance les soins des patients en milieu hospitalier à des prestataires de soins à domicile est une idée relativement nouvelle qui est vivement critiquée par de nombreux défenseurs des soins de santé publics qui affirment qu’en plus d’éviter d’embaucher directement du personnel soignant comme des préposés aux services de soutien à personne et des infirmiers auxiliaires autorisés au Réseau universitaire de santé-Hillcrest, c’est une privatisation détournée des soins en milieu hospitalier.
« Le Réseau universitaire de santé peut faire en sorte que des préposés aux services de soutien à la personne fassent le même travail pour 7,00 $ de moins de l’heure que ce qu’il paye aux préposés aux services de soutien à la personne travaillant à l’Hôpital général ou à l’Hôpital Western », de dire Yolanda MacLean, présidente de la CBTU. « Et, au lieu du régime d’assurance-maladie offert aux employés du Réseau universitaire de santé, les membres du personnel à temps plein du Hillcrest ont droit à seulement trois journées de maladie payées par année. Personne ne peut vivre avec un salaire de 16,50 $ de l’heure à Toronto pour soutenir sa famille comme le font ces travailleurs. Le refus de verser les mêmes salaires aux membres du personnel de bureau à temps partiel que ceux versés aux membres du personnel à temps plein faisant le même travail est incompréhensible et inacceptable. Un hôpital de renommée mondiale ne peut pas avoir de politiques du travail fondées sur l’exploitation et la privatisation des soins en milieu hospitalier. »
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