TORONTO (ONTARIO) – Dans le budget déposé par le gouvernement Ford, promesses vides et phrases creuses masquent le véritable préjudice qui sera causé aux élèves et au système d’éducation publique de l’Ontario, estime la dirigeante du conseil qui, au SCFP, représente 55 000 travailleurs scolaires.
La conséquence la plus directe du budget provincial, selon les représentants du syndicat, sera de ralentir l’éducation publique et les services qui la soutiennent. En effet, le gouvernement prévoit d’augmenter le budget de l’éducation de moins que l’inflation cette année et de geler les fonds l’an prochain.
Laura Walton, présidente du Conseil des syndicats scolaires de l’Ontario, affirme que les syndiqués SCFP du secteur de l’éducation sont « déçus, fâchés, mais pas surpris » à la suite de l’analyse du budget par le syndicat. Ce budget est faux, avec de faux investissements dans l’éducation, soutient-elle. Il ne peut avoir qu’un impact négatif sur les services dont les élèves ont besoin à l’école. »
Ce gouvernement a déjà imposé sa volonté au secteur scolaire. En mars seulement, le gouvernement Ford a sabré quelque 300 millions de dollars dans le financement destiné à soutenir l’éducation des enfants. Quand on ajoute aux annonces faites dans le budget d’aujourd’hui, les coupes précédentes, le gel de l’embauche et les réductions de personnel, on arrive à la conclusion que le mois de septembre marquera le début d’une année scolaire bien sombre pour les élèves ontariens.
« Les conseils scolaires envoient des avis de licenciement au personnel qui participe au fondement de notre système d’éducation, déplore Mme Walton. C’est une preuve de plus que le gouvernement étanche sa soif d’économiser de l’argent en imposant des compressions aux personnes vulnérables, notamment les enfants autistes, les élèves, les femmes et les travailleurs à faible revenu. »
Les écoles ontariennes souffrent de sous-financement depuis des années, mais les compressions imposées par le gouvernement Ford aggravent encore la situation des élèves, des familles et des travailleurs scolaires, ajoute-t-elle.
« Le budget présenté aujourd’hui témoigne de l’incompréhension totale du gouvernement des besoins des élèves et de son ignorance des services essentiels que fournit le personnel non enseignant dans les écoles. »
Le président du SCFP-Ontario, Fred Hahn, dans le cadre de son évaluation globale de ce qu’il appelle « le budget de la trahison », a critiqué l’approche adoptée par le gouvernement Ford : « Les gens comprennent que chaque emploi supprimé dans le secteur public entraîne une perte de service dans la communauté. Les coupes dans les services ne font rien pour mettre fin à la médecine de couloir, améliorer la qualité de l’éducation, augmenter le niveau de soins pour les personnes âgées ou améliorer les services sociaux pour les plus vulnérables. »
Au nom des travailleurs scolaires et des 270 000 membres ontariens du SCFP, Mme Walton et M. Hahn ont promis de lutter contre les tentatives de nuire au système d’éducation publique de grande qualité de la province.
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MU:NZ/491
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