Comme bon nombre d’entre vous, nous avons été témoins de la violence policière inutile à l’égard de résidents délogés et d’alliés, hier, au stade Lamport.

Soyons clairs : la surveillance – des résidents, des manifestants, des médias – n’est pas une stratégie du logement. Pour régler le problème du logement et de l’itinérance aux quatre coins de cette province, il faut une grande bienveillance, de la compassion et de l’engagement – non pas des menottes et du gaz poivré.

Au lieu de la violence, nous devons assurer l’accès à des logements abordables et le respect de la sécurité de tous les manifestants.

En tant que syndicalistes qui soutiennent le droit de manifester sans représailles violentes, nous croyons que les 22 personnes qui sont venues soutenir d’autres membres de la communauté n’auraient pas dû être arrêtées. Et en reconnaissance du fait que les médias sont un élément essentiel de toute démocratie, servant de reflet du pouvoir, des journalistes n’auraient pas dû être incarcérés.

Nous l’avons déjà dit, mais cela mérite d’être répété. Le conseil municipal de Toronto doit mettre fin aux évacuations. Les conservateurs de Doug Ford doivent élaborer une stratégie du logement provinciale qui prévoit que le logement est un droit fondamental. Le gouvernement fédéral doit élaborer une vaste stratégie nationale de logements abordables. Et les travailleurs de première ligne qui se font ordonner par leur employeur de prendre part aux évacuations doivent savoir qu’ils ont le droit de refuser un travail dangereux.

Il est maintenant temps de prendre de véritables mesures qui soutiennent les gens : les personnes sans-domicile, les personnes vivant dans la précarité et nous tous.