Le dimanche 17 mai est la Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie. Aujourd’hui, nous réaffirmons notre engagement à lutter pour les droits des LGBTA2S+ au Canada et partout dans le monde. Nous réfléchissons également à tout ce que nous avons accompli et nous reconnaissons l’homophobie, la transphobie et la biphobie qui persistent dans les vies des personnes LGBTA2S+.
Depuis 2005, le 17 mai est consacré à la lutte contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, soulignant le jour où, en 1990, l’Organisation mondiale de la Santé a éliminé l’homosexualité de sa liste des maladies mentales.
Le SCFP et l’ensemble du mouvement syndical ont traditionnellement été à l’avant-plan de la lutte pour les droits des LGBTA2S+. Au cours des dernières décennies, les membres du SCFP ont cherché à obtenir l’inclusion de l’orientation sexuelle dans les politiques patronales de lutte contre la discrimination, ont exercé des pressions pour l’égalité en matière de mariage, ont fait campagne pour un soutien pour les membres transgenres qui souhaitaient subir une transition et ont lutté pour faire respecter les droits à l’identité et à l’expression sexuelles au sein de nos lieux de travail et de nos collectivités.
Se rappeler ces événements marquants nous donne de l’espoir face aux immenses défis à venir. Malgré les progrès, l’homophobie, la transphobie et la biphobie demeurent systématiquement enracinés au sein du gouvernement canadien et de la société. En fait, au lieu de diminuer, Statistique Canada a rapporté une hausse des crimes haineux violents ciblant les communautés LGBTA2S+.
Cette haine est permise et alimentée en Ontario par les tentatives des conservateurs de Doug Ford de revenir à une époque où les Ontariens LGBTA2S+ étaient des citoyens de deuxième ordre. Parmi les premiers gestes posés par Doug Ford après son élection, il y a eu l’annulation de l’élément éducation sexuelle du curriculum d’éducation physique et santé de 2015 pour revenir à la version de 1998 qui ne traitait pas de l’identité ou de l’orientation sexuelle. Seule une indignation massive de la collectivité, menée par les élèves de l’Ontario, a fait en sorte que les conservateurs de Doug Ford ont promis de rétablir la plupart des éléments du curriculum traitant des préoccupations des LGBTA2S+.
Les conservateurs fédéraux partagent la honte de leurs homologues provinciaux, avec le candidat à la direction Peter Mackay, le chef intérimaire Andrew Scheer et d’innombrables autres députés conservateurs qui appuient les ‘projets de loi sur les toilettes’ transphobes qui cherchent à dépeindre les personnes trans comme étant de dangereux prédateurs. La dépendance continue des conservateurs au soutien des extrémistes marginaux de droite opposés à la reconnaissance et aux droits des LGBTA2S+ les positionne fermement parmi les dirigeants anti-LGBTA2S+ d’extrême droite partout dans le monde qui sont au cœur de la recrudescence mondiale de l’homophobie, de la transphobie et de la biphobie.
Bien que près de 30 pays reconnaissent le mariage entre partenaires de même sexe, en revanche, plus de 70 pays criminalisent encore les relations sexuelles consentantes entre partenaires de même sexe. Cela comprend six pays qui imposent vraiment la peine de mort pour les relations sexuelles consentantes entre partenaires de même sexe. Dans six autres pays, la peine de mort est un châtiment possible. Partout dans le monde, des gens sont régulièrement victimes de harcèlement, de discrimination et de violence en raison de leur orientation sexuelle ou encore de leur identité ou expression sexuelle.
Cette vague de haine est aggravée par les conséquences disproportionnées de la COVID-19 sur les groupes qui revendiquent l’égalité, dont les communautés LGBTA2S+, en raison des disparités persistantes en matière de santé et des obstacles actuels à l’accès aux soins de santé. Comprimée entre la persécution venimeuse d’un côté et les risques imminents pour la santé de l’autre, l’importance des liens sociaux – même en période de distanciation sociale – n’a jamais été aussi grande.
Sous la direction du Comité du triangle rose, notre syndicat et notre mouvement seront là pour soutenir les réseaux de militants dont nous aurons besoin, pas seulement pour survivre à cette crise mais, un jour, pour l’emporter sur la haine une fois pour toutes. En cette Journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, nous vous demandons à tous de prendre des mesures au sein de vos lieux de travail et de notre collectivité pour mettre fin à la discrimination à l’égard des gens basée sur leur orientation sexuelle, leur identité sexuelle ou leur expression sexuelle.