Le 10 décembre 1948, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Les droits enchâssés dans cette déclaration – dont le droit d’accès égal aux services publics et le droit à l’égalité sans discrimination devant la loi – ont été jugés comme s’appliquant de manière égale à tous les êtres humains.
La lutte menée mondialement depuis longtemps déjà pour défendre ces droits fait face à de nouveaux défis en cette période de COVID-19.
Cette année, la Journée des droits de l’homme est l’occasion de nommer les menaces que représentent la pandémie pour ceux pour qui les promesses de la Déclaration n’ont pas encore été tenues.
Autant dire que les conséquences de la maladie, et celles qui sont associées au ralentissement économique, n’ont pas été ressenties de façon égale.
La vie et les moyens de subsistance des Autochtones, des Noirs et des personnes racisées, déjà aux prises avec l’exclusion sociale et le dénuement économique qui s’entrecroisent, ont été affectés de façon disproportionnée.
Et là où des protections raisonnables mises en œuvre par des gouvernements ont fait face à l’indignation de la part des privilégiés, peu d’attention a été accordée aux travailleurs, aux familles et aux collectivités qui demandent plus que le peu que les gouvernements de droite ont été prêts à offrir.
Les droits des grandes entreprises – déjà en meilleure position pour faire face à la tempête – ont été renforcés par des politiciens idéologiquement incapables d’adopter des politiques gouvernementales d’ordre humanitaire ou de défendre les services publics de base.
Tout au long de la pandémie, les riches entreprises et les riches individus se sont cachés loin derrière les travailleurs de première ligne dont ils dépendent pour leurs profits, tout comme notre société en dépend – tout en luttant contre les augmentations de salaire et en payant une infime partie de ce qu’ils doivent au Trésor public.
Mais il est maintenant temps de payer ces dettes. En cette Journée des droits de l’homme, le SCFP-Ontario est conscient qu’une discussion au sujet des droits de la personne n’est pas et ne peut pas être une discussion dissociée des droits économiques. Les droits des travailleurs SONT des droits de la personne.
En cette Journée des droits de l’homme, le SCFP-Ontario renouvelle son engagement à être un allié fidèle de la lutte pour un système équitable qui défend les droits de la personne et les droits économiques de tous – pendant la pandémie et après.