En ce Jour de la Terre de 2019, il est plus important que jamais que le SCFP-Ontario se joigne à d’autres syndicats, collectivités, entreprises et gouvernements afin de soutenir des efforts considérables pour s’attaquer aux effets dévastateurs du changement climatique causé par l’homme.

Cette année, la population de l’Ontario est confrontée à une crise du changement climatique sur deux fronts. Les détails de la crise sont contenus dans le récent rapport du gouvernement du Canada intitulé Rapport sur le climat changeant du Canada 2019 (RCCC). Le rapport montre clairement que, particulièrement dans le Nord, le climat se réchauffe au Canada deux fois plus rapidement que dans le reste du monde. En plus de ces hausses des températures, le RCCC affirme que le Canada connaît des hausses des précipitations (particulièrement l’hiver), des « conditions météorologiques extrêmes propices aux incendies forestiers », ainsi que des pénuries d’eau en été et un risque d’augmentation des inondations côtières.

Malgré ces faits alarmants, la deuxième crise est engendrée par les tentatives flagrantes des conservateurs de Doug Ford de faire abstraction du problème du changement climatique et de lutter activement contre toute tentative de régler le problème. Dans un piètre exemple de gaspillage de l’argent des contribuables, le gouvernement conservateur de l’Ontario s’est joint à d’autres gouvernements conservateurs pour un action en justice qui tente de freiner les efforts du gouvernement fédéral pour lutter contre le changement climatique. Étant donné qu’aucun de ces gouvernements conservateurs n’a d’alternative efficace pour combattre la crise grandissante, l’action en justice n’est rien de plus qu’une manœuvre politique conçue pour encourager le déni des changements climatiques parmi leurs partisans et d’exonérer les entreprises de leur responsabilité morale de réduire les émissions de carbone. En vertu de ce plan, ce sont encore les personnes les plus vulnérables de notre société qui paieront le prix de l’inaction, alors que les entreprises et les riches seront récompensés pour avoir fait abstraction d’une crise qui met les travailleurs en danger.

Le SCFP-Ontario sonne l’alarme sur le changement climatique parce que les travailleurs du secteur public sont directement affectés par la hausse du nombre d’événements météorologiques extrêmes. Les travailleurs municipaux, les intervenants en cas d’urgence et les travailleurs de l’électricité doivent répondre à ces événements et ils doivent entretenir et réparer une infrastructure essentielle. Les travailleurs de la santé doivent faire face aux conséquences grandissantes sur la santé.

Les travailleurs du secteur public ont également un rôle à jouer pour la mise en place d’une économie à faible émission de carbone. Les travailleurs du secteur de l’énergie propre sont essentiels pour une transition vers un avenir faible en carbone. Nous devons également reconnaître que les travailleurs de l’éducation et les éducateurs sont et continueront d’être essentiels à une économie équitable et prospère. Les membres et les sections locales du SCFP répondent à la crise climatique de différentes façons. Certaines sections locales trouvent des façons d’inclure des dispositions écologiques dans leurs conventions collectives, certaines créent des comités de l’environnement à leur lieu de travail et d’autres travaillent avec leurs employeurs pour rendre les lieux de travail plus propres et plus verts.

Le SCFP-Ontario appuie fermement le SCFP national pour demander aux gouvernements et à l’industrie de réduire les gaz à effet de serre et de limiter le réchauffement planétaire à un maximum de 1,5⁰C. Le SCFP a longtemps été engagé à maintenir le principe d’une transition juste, ce qui signifie que les coûts de la transition vers une économie plus durable sont partagés par tous. Les travailleurs qui sont le plus affectés devraient être soutenus dans leur transition avec une formation, une indemnisation, des possibilités d’emploi et d’autres mesures de soutien. Plutôt, la stratégie actuelle des conservateurs de Doug Ford ne reconnaît aucune de ces préoccupations.

En ce Jour de la Terre, le SCFP-Ontario dit aux dirigeants politiques que nous devons nous attaquer au problème du changement climatique et, plutôt que d’ignorer les plans de réduction du carbone qui renforceraient notre économie, les collectivités devraient être soutenues pour développer des stratégies économiques alternatives. Le plus important, les travailleurs et les collectivités doivent participer à ces décisions au sujet de leur avenir.