En cette Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, les 280 000 membres du secteur public du SCFP-Ontario profitent de l’occasion pour établir un lien entre notre lutte locale et celles auxquelles tant de gens sont confrontés partout dans le monde.
Nous sommes en pleine crise mondiale sans précédent. La COVID-19 a fait plus d’un million de morts et contaminé 40 millions de personnes. Elle a également entraîné une crise économique inestimable. Sur les deux fronts – la santé et l’économie – les personnes qui ont ressenti les effets de la crise sont celles qui étaient déjà marginalisées et privées de pouvoir. Un nombre disproportionné de communautés racisées, de femmes, d’immigrants et de personnes à faible revenu ont été touchés par la COVID-19 et ses conséquences.
Alors que des entreprises ont fait plus d’argent que jamais, des gens ordinaires ont été confrontés à la pauvreté, la conséquence de l’inaction et de l’indifférence des gouvernements. Alors que les personnes les plus riches ont pu survivre à la tempête économique, des gens ordinaires ont été confrontés à des coupures dans les services sociaux essentiels, des expulsions, des pertes d’emploi et des taux d’assurance-emploi inimaginables.
Ici, en Ontario, nous avons vu que la crise a rendu les travailleurs migrants, les communautés noires, composées de façon disproportionnée de travailleurs de première ligne, et les préposés aux services de soutien à la personne qui occupent un emploi précaire et qui sont mal payés plus vulnérables que jamais.
Le système a tout simplement échoué. Nous avons besoin d’investissements afin de prévenir la pauvreté et pour nous mettre sur une meilleure voie. Nous devons augmenter les taux du programme Ontario au travail et du Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées. Nous devons régler la nature précaire et de bas salaires des emplois dans les foyers de soins de longue durée, les garderies, les soins à domicile et les refuges. Et nous devons augmenter l’impôt sur le revenu des sociétés afin de payer pour cela et tellement plus.
Une crise sanitaire peut être une chose qui apparaît tout simplement – mais nous sommes responsables de la façon d’y faire face. Nous devons nous mobiliser collectivement afin de voir à ce que personne ne bascule dans la pauvreté ou y soit maintenu, alors qu’il y a une autre voie que nous pouvons toujours prendre.