Le SCFP Ontario a souligné la Journée des droits de l’homme en 2023, qui marque le soixante-quinzième anniversaire de l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH).
Cette déclaration énonce, à l’intention des peuples du monde entier, les libertés et les droits fondamentaux auxquels tout être humain a droit, quels que soient sa nationalité, son sexe, son appartenance ethnique, sa religion, son âge ou sa langue. Elle a contribué à établir une norme internationale en matière de droits de l’homme et le thème de cette année est « Liberté, égalité et justice pour tous »
L’adoption de ces droits fait partie de notre lutte en tant que syndicalistes pour préserver les principes de la Journée des droits de l’homme; tragiquement, ces principes font l’objet d’attaques quotidiennes. Les luttes que nous menons au sein du mouvement syndical – notamment le racisme systémique, la discrimination, la suppression des droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres, la misogynie, le changement climatique et la montée de l’extrême droite – sont également, à un niveau central, une lutte pour nos droits en tant qu’êtres humains.
Comme nous l’avons entendu à maintes reprises, mais pas trop souvent, les droits des travailleurs sont des droits de l’homme et les droits de l’homme sont des droits des travailleurs. Nous savons que les droits de l’homme comprennent la justice économique, l’absence d’exploitation et une part de la prospérité que nous contribuons à créer, ce qui est également au cœur du travail du SCFP Ontario en tant que syndicat.
Étant donné l’état du monde aujourd’hui, une déclaration célébrant la déclaration internationale des droits de l’homme doit inclure un appel immédiat à un cessez-le-feu permanent à la guerre d’Israël à Gaza et à son occupation du territoire palestinien. Il est impossible de reconnaître clairement les droits de l’homme sans dénoncer le colonialisme et les violations du droit international. Nous devons également reconnaître et nous engager à lutter contre le racisme anti-palestinien qui ne cesse de croître, tout comme l’islamophobie et l’antisémitisme.
La célébration de la Journée des droits de l’homme exige en outre que nous disions clairement que la guerre, où qu’elle se déroule, a intrinsèquement un impact négatif sur les droits de l’homme de ceux qui vivent dans une zone de guerre. Un appel à la paix dans le monde entier est essentiel pour soutenir les droits de l’homme.
En tant que syndicalistes, nous devons reconnaître que les gouvernements à tous les niveaux au Canada ne respectent pas les droits humains des travailleurs, parce que les gens ordinaires doivent encore lutter pour subvenir à leurs besoins fondamentaux face à l’augmentation de la précarité, des salaires de misère et du sans-abrisme. Nous devons nous engager à reconnaître que le logement, la sécurité alimentaire et l’accès à la sécurité sont également des droits essentiels.
L’attention que nous portons aux droits de la personne doit s’inscrire dans le cadre d’un engagement à longueur d’année à lutter contre les inégalités par le biais de l’action collective, y compris la négociation, le militantisme politique et le recrutement à l’interne et à l’externe. Nous exhortons les membres du SCFP Ontario à utiliser les documents de notre syndicat pour en apprendre davantage sur le lien entre les droits de la personne et la solidarité avec la Palestine, le Anti-Racism Organizational Action Planplan d’action organisationnel contre le racisme We Believe You, et la campagne contre la suprématie blanche, Recognize and Resist White Supremacy (Reconnaître et résister à la suprématie blanche).
En l’honneur de la Journée des droits de l’homme, nous reconnaissons que nous avons progressé, mais qu’il reste encore beaucoup à faire. Engageons-nous à nouveau à construire la solidarité et le pouvoir collectif qui permettent de garantir la liberté, l’égalité et la justice aux travailleurs afin d’assurer les droits de l’homme pour tous.