Le 6 décembre, le SCFP-Ontario souligne la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes. La tragédie inimaginable qui a provoqué cette journée a été le meurtre, en 1989, de 14 femmes ciblées en raison de leur sexe à l’École Polytechnique de Montréal. Mais lorsque nous regardons autour de nous aujourd’hui, il apparaît clairement que nous ne nous sommes pas beaucoup éloignés de la misogynie et de la haine qui sont à la base de cet événement terrible.

Le 6 décembre est un triste et sobre rappel que les femmes continuent de subir ces conditions chaque jour. Les niveaux de violence et de harcèlement auxquels les femmes sont confrontées augmentent chaque année et ont été aggravés par la pandémie. Les femmes qui travaillent dans le secteur public et offrent des services publics sont particulièrement vulnérables face au harcèlement et à la violence au travail. Nous reconnaissons également les conséquences disproportionnées de la violence au travail et de la violence systémique sur les femmes autochtones, noires, racisées et trans.

La violence fondée sur le sexe prend de nombreuses formes insidieuses, dont celle qui permet aux gouvernements de réduire les services essentiels pour les femmes qui fuient la violence. Les travailleurs de première ligne membres du SCFP qui aident les survivantes de violence conjugale ont beaucoup trop d’histoires à raconter de coupures subies par les refuges pour femmes et d’autres soutiens et programmes essentiels. Leur travail et leur lutte contre les coupures fait partie de la lutte pour mettre fin à la violence faite aux femmes.

Le travail pour mettre fin à la violence faite aux femmes se fait également au sein même de notre syndicat, et de plus en plus de sections locales se servent de leur pouvoir de négociation pour faire avancer ce travail. Des guides du SCFP comme « Non à la violence sexuelle en milieu de travail » et « La violence conjugale et le milieu de travail », ainsi que la trousse de prévention de la violence du SCFP, éduquent et nous aident à prendre des mesures.

Au sein de nos propres structures, le Comité des femmes du SCFP-Ontario a produit un guide intitulé « On vous croit : La violence sexuelle et le harcèlement dans les espaces syndiqués », guide qui offre de l’information, des ressources et des conseils. Les membres du Groupe de travail national pour un milieu syndical sécuritaire du SCFP font du SCFP un endroit plus sécuritaire et plus accueillant pour les femmes.

Ces initiatives, ainsi que les réflexions qu’apporte le 6 décembre, nous aident à comprendre la violence fondée sur le sexe parmi nous et à prendre les mesures afin de l’éliminer partout où on peut. Le 6 décembre est un rappel important pour nous que nous devons réengager notre syndicat à travailler en coalition avec tous ceux qui luttent contre la violence faite aux femmes, sous toutes ses formes, partout où elle apparaît.