Le SCFP Ontario est heureux de marquer la Journée internationale de la femme (JIF) 2024 le 8 mars et d’honorer les réalisations, l’expérience et le militantisme des femmes de notre syndicat.
Le thème de cette année, « Personne n’est libre tant que nous ne sommes pas tous libres », fait écho aux paroles de Fannie Lou Hamer, leader noir américain des droits civiques, et ce thème résonne en nous, syndicalistes, dans son appel à la justice et à la solidarité.
C’est avec une immense fierté que nous constatons que notre syndicat est en grande partie un syndicat de femmes, les femmes représentant deux tiers de nos membres ; dans des secteurs tels que la garde d’enfants, les hôpitaux et les soins de longue durée, leur nombre dépasse souvent 90 %.
Nous sommes redevables à l’expérience et au travail des femmes du SCFP et à la myriade de façons dont elles ont assuré la représentation de toutes les femmes dans notre syndicat, y compris les femmes autochtones, les femmes noires et racialisées, les femmes ayant des handicaps différents, les jeunes femmes, les femmes immigrées et les femmes des communautés 2SLGBTQI+.
Ces membres accomplissent leur travail face à une énorme opposition et contre toute attente : les emplois des femmes sont menacés de manière disproportionnée par la privatisation, les coupes et les budgets d’austérité du gouvernement. Pourtant, les femmes continuent de jouer un rôle de premier plan dans toutes les sections locales du SCFP en grève, qu’il s’agisse des bibliothécaires du SCFP 905 à Bradford-West Gwillimbury ou des travailleuses en garderie du SCFP 5551, qui ont participé à la riposte réussie contre la fermeture d’une importante garderie francophone à Toronto.
Et bien sûr, toutes les travailleuses faiblement rémunérées du secteur public ont été visées par la loi 124 des conservateurs sur la limitation des salaires. Cette loi a depuis été abrogée après avoir été jugée inconstitutionnelle à deux reprises, mais son impact sur les salaires et les conditions de travail des femmes a causé des dommages incalculables. La lutte pour récupérer les salaires volés ne fait que commencer et nous pouvons affirmer avec certitude que les travailleuses du SCFP seront en première ligne de ce combat.
La Journée internationale de la femme est née des mouvements socialistes et syndicaux du début du XXe siècle, lorsque les femmes se sont battues pour obtenir le droit de vote, de meilleures conditions de travail, des salaires plus élevés et la reconnaissance de leur travail et de leurs contributions. Les Nations Unies ont proclamé le 8 mars Journée internationale de la femme en 1977, mais comme le souligne Marilena Fox, présidente du comité des femmes du SCFP de l’Ontario, dans l’édition spéciale de CUPE Cast consacrée à la JIF, « le mouvement syndical pour les femmes est une lutte permanente… Nous nous battons toujours pour un monde et des lieux de travail exempts de préjugés, de stéréotypes et de discriminations ».
Pour faire de ces objectifs une réalité, le SCFP Ontario accueillera bientôt un deuxième groupe de femmes dans son programme Women in Leadership Development (WILD). Cette initiative très populaire veille à ce que les femmes noires, racialisées et autochtones soient équipées et prêtes à assumer des rôles vitaux et importants au sein de notre syndicat. Le comité des femmes du SCFP Ontario élabore également un programme de défense des femmes à l’échelle de la province afin de renforcer les mécanismes pour ceux qui ont besoin de soutien en ce qui concerne les préjugés sexistes, le harcèlement sexuel et la violence.
Dans les jours et les années à venir, notre syndicat et nos communautés continueront à bénéficier du leadership des femmes. Nous sommes fiers des nombreuses luttes et réussites des travailleuses, qui se reflètent dans les expériences des femmes membres du SCFP et dans la déclaration « Personne n’est libre tant que nous ne sommes pas tous libres ».