La Journée internationale des femmes trouve son origine dans les mouvements ouvrier et socialiste du début des années 1900. Les demandes des femmes pour un meilleur salaire et de meilleures conditions, des droits de vote et la reconnaissance ont trouvé écho chez les travailleuses au-delà des frontières, des classes et partout dans le monde. En 1977, les Nations Unies ont proclamé le 8 mars Journée internationale des femmes – une journée que le SCFP-Ontario est fier de souligner en l’honneur des femmes de notre syndicat, dont les membres incluent des femmes autochtones, des femmes noires et racisées, des femmes qui s’identifient comme ayant un handicap, des jeunes femmes, des femmes immigrantes et des femmes des communautés LGBTQ.

Nous pouvons constater les premières luttes et les premières réussites des travailleuses reflétées dans les expériences des femmes au SCFP-Ontario, un syndicat au sein duquel les femmes continuent d’accroître le pouvoir et le militantisme. Deux tiers des membres du SCFP sont des femmes et, dans certains secteurs, les femmes représentent jusqu’à 90 pour cent des membres. Notre syndicat et nos collectivités ont largement profité du leadership des femmes, et le SCFP-Ontario est heureux de soutenir des initiatives comme Développement du leadership des femmes (WILD) afin de voir à ce que les rôles des femmes noires, racisées et autochtones en particulier continuent de croître.

Le travail du Comité des femmes du SCFP-Ontario est également essentiel et le Comité porte une attention particulière à la défense des femmes qui sont victimes de harcèlement et de violence au travail. Un trop grand nombre de femmes continuent de se retrouver dans des situations de pouvoir abusif et de harcèlement fondé sur le gente, et ce fait stimule les plans du Comité pour un programme de défense des femmes au SCFP-Ontario. S’assurer de tenir les puissants responsables et soutenir les femmes victimes de violence dans n’importe quel aspect de leur vie fait partie de la mission du Comité.

Après une pandémie mondiale qui a affecté les femmes de façon disproportionnée, nous nous retrouvons en plein bouleversement économique mondial qui a vu le coût de la vie augmenter massivement partout dans le monde. Alimentée par la cupidité des entreprises, la guerre et de mauvais gouvernements qui adoptent de mauvaises lois, la crise économique a rendu le rôle du SCFP-Ontario encore plus important. Dans le cadre de la lutte pour des salaires qui suivent le rythme de l’inflation, nous avons également lutté contre des lois injustes comme le projet de loi 124, la loi de restriction salariale qui a principalement visé les femmes et affecté les femmes racisées de façon disproportionnée. Une coalition de syndicats et d’organisations syndicales a porté l’affaire devant les tribunaux et le projet de loi a été invalidé l’an dernier dans une victoire pour tous les travailleurs et les femmes en particulier.

Nous savons depuis longtemps que la négociation pour de meilleurs salaires est un enjeu qui affecte les femmes. Nous l’avons constaté l’automne dernier, après des actions sans précédent en milieu de travail par le Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario du SCFP et les 55 000 membres des conseils scolaires du SCFP-Ontario. Ils ont aidé à amorcer une conversation importante au sujet des salaires, ils ont lutté avec succès et ils ont obtenu gain de cause.

Nous utiliserons cette même détermination dans la lutte contre la privatisation des services publics, et particulièrement notre précieux système de santé public, composé et soutenu par une main-d’œuvre principalement féminine. Encore une fois, ce sera une occasion de nous rappeler du pouvoir d’organisation des femmes et de lier le pouvoir avec la lutte pour les droits des femmes partout dans le monde.

À ce propos, nous tenons à manifester notre solidarité à l’égard des femmes en Iran et de leur lutte pour la justice sous la bannière « Femmes, vie et liberté »; et des femmes partout dans le monde et plus près de chez nous qui luttent, ou luttent à nouveau, pour la liberté de reproduction, l’élimination de la violence, ainsi que le droit à l’éducation, à l’égalité et à l’opportunité.

Parce que les femmes syndiquées, comme aucunes autres, savent que « l’ascension des femmes signifie l’ascension de nous tous ».