Cette année marque le 40e anniversaire de la Journée des travailleurs blessés. Afin de faire preuve de solidarité à l’égard de toutes les personnes qui ont été blessées ou rendues malades au travail, le SCFP-Ontario profite du 1er juin pour honorer les travailleurs blessés.

La Journée des travailleurs blessés est une occasion de souligner nos demandes pour des mesures et des améliorations qui rendront nos lieux de travail plus sécuritaires, ainsi que pour de meilleurs services et des services plus bienveillants pour les travailleurs blessés.

Le Comité de défense des travailleurs blessés du SCFP-Ontario offre des conseils aux sections locales et aux travailleurs blessés alors qu’ils luttent pour de meilleures conditions à l’intérieur et à l’extérieur de leurs lieux de travail. Le Comité exhorte toutes les sections locales à négocier de meilleurs soutiens pour les travailleurs dès qu’ils sont blessés et lorsqu’ils retournent au travail.

Les conservateurs de Doug Ford n’ont pas rendu les choses aussi faciles. Selon les données provenant des commissions des accidents du travail de partout au Canada (en anglais seulement), l’Ontario avait le nombre le plus élevé de décès liés à des accidents de travail et à des maladies professionnelles. Et ces chiffres sont artificiellement bas grâce à la pratique de la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail (CSPAAT) qui consiste « à refuser d’abord, puis à répondre en appel ».

La CSPAAT a été conçue pour offrir un filet de sécurité fort et fiable à tous les travailleurs blessés et le SCFP-Ontario a toujours fait campagne avec ferveur pour en étendre l’accès. Mais la CSPAAT ne respecte pas sa promesse à l’égard des travailleurs blessés. Depuis des années, la Commission est dirigée comme une compagnie d’assurance privée, cherchant à minimiser les réclamations et à fonctionner avec une main-d’œuvre débordée et en nombre insuffisant, même si le nombre d’accidents de travail augmente.

Cette année, la Journée des travailleurs blessés tombe en même temps que les négociations contractuelles entre la section locale 1750 du SCFP, les travailleurs à l’emploi de la CSPAAT, et la Commission.

Dans le compte à rebours vers l’échéance qu’elle a fixé pour sa grève, la section locale 1750 nous a rappelé que nous méritons tous une CSPAAT qui servira et protégera les travailleurs et qu’une réforme de la CSPAAT commence par des investissements dans les prestataires de services de première ligne. Le SCFP-Ontario applaudit la section locale 1750 du SCFP et exhorte tous les travailleurs à soutenir sa lutte.

Cependant, notre obligation d’aider à protéger les travailleurs afin qu’ils ne soient pas blessés en premier lieu est tout aussi importante qu’une assurance pour les travailleurs blessés.

Au jour le jour, les règles pour assurer la sécurité des travailleurs sont simples : respectez les politiques en matière de santé et de sécurité au travail, ne travaillez pas en manque d’effectif, ne travaillez pas en étant blessé et ne faites pas un travail que vous croyez être dangereux.

En plus de ces conseils, nous ne devons jamais surestimer le rôle important de comités conjoints de la santé et de la sécurité forts et dynamiques. Ils jouent un rôle essentiel dans notre défense contre les accidents de travail et de bons protocoles de retour au travail pour les personnes qui récupèrent de blessures.

En cette Journée des travailleurs blessés, engageons-nous à être des militants en matière de santé et de sécurité au travail. Nous devons toujours être prêts à tirer pleinement parti de la Loi sur la santé et la sécurité au travail afin de nous protéger nous et de protéger nos collègues de travail et la population en :

  • refusant de faire un travail si nous croyons qu’il est dangereux, jusqu’à ce qu’une enquête prouve le contraire;
  • assumant notre rôle en matière de décisions au sujet de ce qui est sécuritaire au travail et comment rapporter les dangers;
  • étant informés de tous les dangers au travail et de la façon de les prévenir;
  • étant libre de toutes représailles en appliquant nos droits en matière de santé et de sécurité et les dispositions juridiques en matière de santé et de sécurité.

Tout comme nous l’avons fait pour le Jour de deuil, nous nous rappelons la demande de Mère Jones de « prier pour les morts et de lutter farouchement pour les vivants ». La Journée des travailleurs blessés est l’occasion pour nous de nous réengager face à cette demande.