Aujourd’hui, la Cour suprême des États-Unis a statué que les employés du gouvernement qui bénéficient d’une convention collective mais choisissent de ne pas se joindre au syndicat ne sont pas tenus de payer des cotisations syndicales. Bien que la décision n’ait pas de conséquences directes sur les travailleurs de l’Ontario, cette attaque à l’égard des syndicats et leur capacité de lutter pour de meilleures conditions pour les travailleurs pourrait avoir des répercussions de l’autre côté de la frontière – particulièrement compte tenu de l’élection de Doug Ford comme premier ministre.

Contrairement à la décision rendue aujourd’hui aux États-Unis, la Cour suprême du Canada maintient depuis longtemps les retenues syndicales obligatoires pour tous les travailleurs qui font partie d’une unité de négociation et bénéficient de sa convention collective. En termes simples, on n’a rien pour rien. Si vous avez droit aux avantages, aux salaires et aux protections que le syndicat négocie pour vous, vous devez payer des cotisations syndicales.

Pour les employés du gouvernement américain qui sont déjà menacés, la décision rendue aujourd’hui est un coup dur. Même les travailleurs qui sont tout à fait satisfaits du travail fait par leur syndicat pourraient prendre la décision économique de ne plus payer leurs cotisations. La perte financière subie par les syndicats désavantagera gravement leur capacité à protéger leurs membres. Le résultat ultime sera la baisse des salaires, ainsi que des coupures dans les pensions et les avantages sociaux, et il n’y aura personne pour défendre un membre à qui on impose injustement une mesure disciplinaire.

Nous ne pouvons pas permettre une telle chose en Ontario.

Bien que les travailleurs ontariens n’aient pas à s’inquiéter d’une décision rendue par la Cour suprême, le gouvernement provincial peut déposer un projet de loi visant à abroger les dispositions de la Loi sur les relations de travail qui exigent les retenues syndicales obligatoires. C’est une chose que l’ex-chef conservateur Tim Hudak avait promis de faire lors des élections de 2014 et il avait subi une défaite retentissante. Malgré le fait que le premier ministre nouvellement élu Doug Ford n’ait jamais soulevé la question lors des récentes élections, de nombreuses personnes craignent qu’il pourrait tout de même tenter de faire ce que Tim Hudak n’a pas réussi à faire. La décision rendue aujourd’hui chez nos voisins du Sud pourrait l’encourager.

Le SCFP-Ontario et tout le mouvement syndical sont sur leurs gardes contre une telle attaque. Nous serons prêts si toute tentative est faite de déposer un projet de loi qui mine les droits des travailleurs et de leurs syndicats. Nous ne pouvons pas permettre à un gouvernement de nous faire reculer et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour nous assurer que cela ne se produise jamais.

Nous vous prions d’accepter nos sentiments de solidarité.

 

Le président,

 

 

 

 

Fred Hahn

 

La secrétaire-trésorière,

 

 

 

 

Candace Rennick