Le 6 décembre de chaque année, les membres du SCFP-Ontario célèbrent la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes. Cette année marque le 29e anniversaire des événements tragiques qui se sont déroulés à l’École Polytechnique de Montréal, où 14 femmes ont été ciblées et tuées par un tireur isolé. Une de ces femmes était Maryse Laganière, une membre du SCFP et employée de la Polytechnique.
Près de 30 ans après ce massacre, la violence fondée sur le genre continue d’exister dans nos lieux de travail et nos collectivités. La moitié de toutes les femmes au Canada ont été victimes d’au moins un incident de violence physique ou sexuelle depuis qu’elles sont âgées de 16 ans. Une étude du Congrès du travail du Canada et de l’Université de Western Ontario suggère que la violence familiale, dont les femmes sont presque toujours les victimes, a souvent des répercussions sur les victimes au travail.
Les membres du SCFP-Ontario sont résolus à s’opposer à la violence faite aux femmes et aux filles. La majorité des 260 000 membres du SCFP-Ontario sont des femmes et nous avons une tradition de travail visant à éliminer la violence fondée sur le genre en organisant des campagnes de sensibilisation et en négociant des protections dans nos conventions collectives. Vous pouvez participer à notre campagne de lutte contre la violence au travail en visitant cupe.on.ca/fr/lutte-contre-la-violence et notre campagne de lutte contre la violence sexuelle à cupe.on.ca/fr/il-faut-croire-les-survivantes-et-les-survivants.
Nous savons que, dans notre société, les cas de violence, sous toutes ses formes, sont beaucoup plus élevés chez les femmes racisées, autochtones et LGBTAI2S+, ainsi que les femmes ayant un handicap. Notre syndicat travaille par l’entremise de ses comités de l’égalité et en collaboration avec ces derniers afin de lutter pour la sécurité de toutes les femmes confrontées à des problèmes d’égalité interconnectés, dont la violence. Par l’entremise de son Conseil des Autochtones, par exemple, le SCFP-Ontario a soutenu la demande pour une enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées et il poursuit ses efforts pour voir à ce qu’elle reflète les besoins des femmes autochtones.
La Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes nous rappelle que nous avons tous un rôle à jouer pour rendre nos lieux de travail et nos collectivités sécuritaires pour les femmes. Prenons des mesures au sein de nos collectivités en soutenant des projets qui visent à mettre fin à la violence faite aux femmes et aux filles et jouons un rôle actif pour rendre nos lieux de travail, nos syndicats, nos foyers et nos rues sécuritaires pour tout le monde.
Cette année, la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes coïncide avec la Conférence des femmes du SCFP-Ontario de 2018 intitulée « L’autonomisation des femmes : travailler pour le changement ». Les participantes à la Conférence assisteront à une vigile lors de la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes ce soir, à 18 h 00, au Philosopher’s Walk, 78, Queen’s Park Crescent Ouest. On encourage tous les membres du SCFP de la région à y participer.
Nous n’oublierons jamais …
Geneviève Bergeron était âgée de 21 ans
Hélène Colgan était âgée de 23 ans
Nathalie Croteau était âgée de 23 ans
Barbara Daigneault était âgée de 22 ans
Anne‐Marie Edward était âgée de 21 ans
Maud Haviernick était âgée de 29 ans
Barbara Maria Klucznik était âgée de 31 ans
Maryse Leclair était âgée de 23 ans
Annie St‐Arneault était âgée de 23 ans
Michèle Richard était âgée de 21 ans
Maryse Laganière, membre du SCFP, était âgée de 25 ans
Anne‐Marie Lemay était âgée de 22 ans
Annie Turcotte était âgée de 21 ans
Sonia Pelletier était âgée de 23 ans